Christine est assistante depuis 10 ans de Bernard, Directeur financier.

Bernard qui constate depuis quelques temps des erreurs, des absences répétées, une moindre implication de sa collaboratrice, est amené à vérifier de plus en plus son travail et se heurte à des déconvenues.En fait, il ne sait pas encore que Christine héberge sa mère Jeannette, atteinte de la maladie d’Alzheimer ...

blog aidant2Ce faisant, Christine s’est organisée pour faire face à cette nouvelle situation : elle a désormais prévenu son employeur et fait tout pour rester performante professionnellement parlant.
Malgré cela, elle ressasse, rumine beaucoup, et mesure la dureté de sa situation qu’elle trouve injuste. Elle redoute bien évidemment la fin de la journée où elle va retrouver sa mère à son domicile.
Craignant de ne plus pouvoir faire face, elle commet des erreurs et commence à avoir peur de perdre son emploi ce qui pour elle, outre les questions économiques, serait d’autant plus dramatique qu’elle se retrouverait toute la journée en tête à tête avec sa mère.
Elle redouble donc d’efforts, fait des excuses à Bernard, perd pied, sans s’ouvrir réellement de ses difficultés à sont supérieur hiérarchique.
Elle va sur des forum, a le soutien de ses sœurs, ce qui la soulage mais pas très durablement.
Bernard prend alors contact avec la DRH pour demander son remplacement.

 

 

 

L’engrenage :

Les personnes impliquées professionnellement sont Christine, Bernard, Pascale la DRH, Patrick le médecin du travail. Et, côté privé, Jeannette, la mère de Christine.

Christine essaie de jouer la montre auprès du médecin du travail pour qu’il lui reconnaisse des inaptitudes temporaires.
Bernard se plaint du comportement global de Christine au travail.
La DRH va recommander l’intervention du Cabinet LACT avec lequel elle a un contrat dans le cadre de la prévention des risques psychosociaux mais qu’elle n’a pas utilisé pour traiter les problèmes de la souffrance des aidants familiaux.

 

La boucle relationnelle :

Christine essaie de rassurer Bernard et plus elle essaie de le rassurer, plus il est inquiet.

Sur le plan privé, Jeannette est impatiente et en colère contre sa fille.

 

Les tentatives de solutions :

Chacun est capable d’utiliser ses ressources mais dans certains cas, cela ne marche pas. Cela revient parfois à utiliser un incendie avec de l’essence. Nous travaillons donc entre autres choses là-dessus.
En l’espèce, Christine tente d’éviter les réactions négatives. Elle minimise, elle ne fait pas part de ses difficultés, elle cherche à rassurer.
Bernard est de moins en moins rassuré.
Vis-à-vis de sa mère, Christine prend sur elle ; elle va refreiner sa colère et redouble d’abnégation.

Elle est dans un piège.
Elle va continuer à vouloir être exemplaire. Etre forte face à l’adversité dans les deux dimensions de sa vie. Et surtout, garder son travail. Et elle est déçue de ses faiblesses, va s’épuiser jusqu’au découragement suprême.


L’intervention du Cabinet :

Nous avons travaillé avec Christine sur deux axes :

 

A l’issue de 5 séances, elle est parvenue à un apaisement émotionnel.

Elle est sortie de son sentiment de culpabilité et de sa rumination permanente.
Elle ne voit plus sa mère comme une personne injuste et insultante mais comme une malade qui souffre.
Bernard est devenu plus soucieux de l’état de santé physique et moral de sa collaboratrice et demande régulièrement des nouvelles.
Christine a retrouvé sa concentration initiale et retravaille normalement