On raconte qu’un jour quelqu’un demandaà Lao Tseu : « comment améliorer les êtres sans les gouverner ? »

Il répondit :

Soyez attentifs à ne pas troubler leur esprit car l’esprit de l’être humain est ainsi fait qu’il se sent opprimé par toute pression et exalté par toute incitation. Opprimé il se sent emprisonné ; exalté, il peut commettre des ravages. Souplesse et gentillesse l’emportent sur la dureté et la violence qui gèlent comme la glace ou brûlent comme le feu.

Il est important de revenir sur l’étymologie du mot autorité. Ce mot vient du latin AUGERE qui veut dire : accroitre, révéler à l’autre qu’il est capable de plus que ce qui lui a été donné par la nature, d’être autrement plus et mieux,

Quand on réussit à faire autorité on participe à augmenter sa confiance en soi dans sa propre croissance.

testimone 2

L’autorité s’exprime dans la relation, elle profite à ses deux protagonistes, si l’un grandit l’autre grandit également.

Quand on fait autorité on agit, et comme dans toute action il y a trois dimensions qui sont déterminantes : la stratégie, la communication, l’attitude relationnelle

La communication persuasive est fondamentale car il s’agit par la communication persuasive de convaincre aussi bien la tête que le cœur. Et de cette façon diminuer les mécanismes de résistance au changement.

L’autorité s’exprime dans la relation : l’autorité met en dépendance et il est important de pouvoir instaurer une relation complémentaire souple. La position d’infériorité est ainsi une manière d’éviter de s’enkyster dans une position de supériorité et laisse la possibilité de la prendre au moment opportun. Quand il y a une difficulté à faire autorité c’est le reflet d’une rigidité dans la relation qui se fonde sur un excès comportemental qui peut être d’être trop dans le contrôle, ou trop dans l’évitement et évidemment cela participe à rigidifier des croyances (mon collaborateur est incapable par exemple). Et quand cela se complique la rigidité se trouve à tous ces niveaux.

Faire autorité est un processus circulaire :

Pour terminer ces généralités sur l’autorité je voudrais vous raconter comment on peut restaurer une autorité qui s’est montrée jusque-là défaillante en faisant référence à Ponocrates qui a su accompagner la transformation du géant Gargantua en un valeureux chevalier ! Le père de Gargantua souhaitait que son fils puisse être bien éduqué et pour cela avait fait appel à de nombreux pédagogues. Mais gargantua n’apprenait rien du tout. On lui imposait d’apprendre par cœur des textes et il ne comprenait rien, n’apprenait rien et se laissait aller à rester dans son lit où il mangeait, buvait sans limites, il finissait même par faire ses besoins dans son lit, bref c’était la catastrophe…

Son père désespéré a entendu parler des vertus pédagogiques d’un certain Ponocrates et l’a convaincu de s’occuper de son fils. A partir de là tout a chagé et Gargantua a pu s’engager dans un processus de changement et s’est métamorphosé en chevalier accompli et érudit

Qu'est-ce que Ponocrates a fait ?

De cette manière il est possible de restaurer une autorité qui permette à chacun de s’accomplir et de se transformer ce qui remet de l’élan vital et est un facteur de santé individuel, collectif et organisationnel.