L’amélioration de pratique en tant que discipline à part entière découle des résultats liés au réseau SYPRENE de pratique de recherche chez LACT

Après 4 ans de formation, Anne-Charlotte de Maupeou, membre du Réseau SYPRENE (Systemic Practice Research Network), praticienne en hypnose et clinicienne de la relation témoigne des changements qui se sont installés dans sa relation au patient depuis qu’elle utilise l’évaluation et l’amélioration de pratique : « l’analyse de ma propre pratique me permet de mettre la relation au cœur du changement et d’améliorer mes résultats. » Qu’est-ce que l’amélioration et l’évaluation de pratique ? Comment induit-elle une amélioration des résultats ? Comment crée-t-elle un changement dans la pratique thérapeutique et dans la relation au patient ? Comment s’est développée cette pratique ? Revenons sur cette nouvelle discipline et ses rouages internes.

Se former et analyser sa propre pratique

L’expérience SYPRENE

L’amélioration de pratique en tant que discipline à part entière découle des résultats liés au réseau SYPRENE de pratique de recherche (PRN – Practice Research Network) mis en place en 2014 par le centre de recherche LACT pour combler le fossé entre praticiens et chercheurs. Dans le but d’évaluer, au départ, l'efficacité et l'efficience de la thérapie systémique stratégique et d'observer les processus d’intervention et de changement, SYPRENE rassemble une vingtaine de membres praticiens originaires de sept pays différents. De nombreuses institutions et centres de recherche ont rejoint ce programme : LACT (Paris), le Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie de l'Université de Paris 8, le CERMES3 (CNRS), le Centre de Thérapie Stratégique d'Arezzo (Italie) du Pr. Giorgio Nardone, le MRI de Palo Alto (Californie), le centre de formation CIRCÉ (Paris) fondé par Teresa Garcia, l'Université UNAM - National Autonomous University of Mexico (Mexico City), l'Institut MIMETHYS (Nantes) du Dr. Eric Bardot ou encore la University of Louisiana-Monroe (Louisiane). Pensé au départ comme un outil au service de la recherche, SYPRENE est devenu avant tout un puissant outil d'observation et d’évaluation de pratique au service de l’amélioration des résultats pour tout praticien professionnel, quelle que soit son approche (hypnose, systémique, TCC …).‌

Plusieurs questionnaires rapides (moins de 30 secondes) permettent à l’intervenant d’évaluer de façon quantitative et qualitative à la fois l’alliance thérapeutique avec le SRS (Miller & Duncan, 2004) et l’état de bien-être contextualisée (individuel, interrelationnel, social et global) avec l’ORS (Miller & Duncan, 2004). Le GHQ 12 (Goldberg, 1972) clarifie l’état de bien-être du point de vue de l’individu. Enfin la question de l’échelle[2] évalue l’évolution de la résolution de problème du point de vue du patient et de celui du thérapeute.

On a pu ainsi établir - pour l’approche systémique stratégique - en analysant les interventions de 22 thérapeutes avec 1150 patients, une amélioration significative ou une résolution complète du problème dans 79% des cas, avec une moyenne de 5,4 séances et une durée de traitement de 5,3 mois (Vitry et al., 2021).

Références

[1] Contact : / 01 48 07 40 40

[2] L'échelle de résolution des problèmes est née avec Molnar et de Shazer (1987) et était à l'origine appelée « échelle inversée ».