En synthèse sur la communication stratégique et comme nous venons de le voir, on pourrait dire combien la communication non verbale est importante lorsqu'on veut être attentif à une communication stratégique ; 93% d'un message sont en effet en dehors de ce que l'on dit. Il y a la voix, le rythme de la voix, la tonicité de la voix, tout le langage verbal qui vient soutenir le discours, ou pas, et tout cela mérite qu'on y porte une grande attention pour observer les effets de ce que l'on veut dire et les mesurer.

 
L'attitude relationnelle doit être stratégique pour réussir à dire ce que l'on veut dire, pour atteindre le résutat que l'on veut obtenir et pour y parvenir et provoquer un changement chez une personne, lui faire sentir que son propos n'est pas adapté à son objectif, il faut savoir la guider. Tout en sachant qu'elle résistera.
Comment communiquer quand on est thérapeute ou coach en sachant que la personne que l'on a en face de soi veut le changement mais qu'elle sera d'autant plus résistante qu'elle est conservatrice.
Il faut bien sûr être en empathie, mais dans une empathie stratégique. Et pour ce faire, adopter une position complémentaire par rapport à son interlocuteur.
Si l'on prend l'exemple d'une personne qui se comporte en victime, qui est en permanence dans la plainte et si on la pousse à voir les choses plus positivement, alors elle va au contraire s'enférer et être encore plus dans la plainte. 
L'idée d'une empathie stratégique passe par la nécessité de tenir compte de ce que la personne dit, d'adopter un langage très directif car si on lui renvoie que l'on comprend pourquoi elle se plaint, que l'on constate avec elle que décidément tout va mal, si on est dans la compassion, alors ce sont deux déprimés qui se font face. 
Entendre la plainte de la personne, l'inviter à infléchir sa relation, c'est bien. Cela la soulage. Mais cela fait souvent pschitt et elle revient en disant qu'elle n'y arrive pas. Le but est qu'elle puisse entrer dans l'action, faire des efforts; elle agrée mais est incapable de mettre en oeuvre ces efforts.
Une rupture de l'empathie et l'adoption d'un langage ironique tendant à faire entendre à la personne qu'elle participe à son propre malheur par ses renoncements peut être bénéfique.
De même, les techniques de communication persuasive, la force des aphorismes en fonction du profil de la personne et du profil de la résistance qui la caractérise fonctionnent bien. La confusion, qui est l'art des politiques dont les idées paraissent très rationnelles mais qui ne donnent pas toute la pédagogie pour arriver aux résultats peut aussi être utilisée. Si on est face à quelqu'un de très rationnel, on peut bloquer l'excès de rationalité par une communication confusante
Les illusions alternatives : "voulez-vous poser une question tout de suite ou me donnez-vous encore 5 minustes" que vous passez à écouter la personne pour découvrir ce qui participe à ses difficultés.
Les recadrages : vous en avez eu des exemples dans le témoignage qui nous a été donné.
Attention aux effets boomrangs : quoi faire face à toutes les psychologies de résistance au changement, aux renoncements.
Les paradoxes, anecdotes, métaphores, tous ces matériaux sont une aide précieuse.