Comment ne pas savoir dire non pose un problème ; en général on entend "trop bonne, trop conne". Cette expression est souvent employée au féminin mais il n'y a pas d'exclusive et elle peut aussi être conjuguée au masculin. Le sentiment qu'elle porte est celui de se faire avoir, de n'être jamais au bon endroit, de penser que les autres savent mieux faire ou qu'ils ont plus de droits.

La croyance, née de l'éducation ou de la culture, selon laquelle on se doit d'être là pour les autres plutôt que de penser à soi, est une autre source de difficulté. On peut aussi ne pas savoir demander, ne pas savoir faire valoir ses besoins. L'opposition respect de soi ou respect de l'autre s'inscrit dans une déconsidération de soi.

Dans ce système, la personne se sous-estime ; elle pense qu'exister c'est s'accrocher aux désirs de l'autre. Il peut y avoir également sur-estimation ; la personne se croit alors plus forte que les autres et dire "je prends soin de l'autre car je suis plus fort". Dans le premier cas, on compte trop sur les autres, dans le second on compte trop sur soi. 

Une confusion à éviter : l'estime de soi et la confiance en soi ne sont pas la même chose. L'estime de soi relève de l'être, la confiance en soi, de ce que l'on est capable de faire. Certaines personnes savent faire mais ressentent un déficit de soi ; ils se disent "qu'en donnant de la valeur à l'autre, je m'en donne à moi". 

Les tentatives de solutions ; elles sont nombreuses :

Les interventions stratégiques :

Tout est une question de frontières et de limites. Quel cadre  je construits et quelle liberté je me donne ?

La distinction de l'être et du faire est importante. Distinguer l'intention et le comportement crée une différence à l'intérieur de soi.

Il y a là tout en enjeu relationnel de respect de soi et de l'autre. Tous les faux oui nous empêchent de dormir la nuit ; "on refait le film".

La conquête du respect de soi et de l'autre permet de gagner en autonomie. On devient des partenaires, on vit des relations étayées et on gagne en estime de soi. Dans ce type de problématique thérapeutique, on rencontre des profils perfectionnistes, tyraniques d'eux-mêmes auxquels le non coûterait trop cher à l'estime de soi.