C'est un phénomène très répandu dans les sociétés occidentales car la nourriture est aussi un plaisir. Dans les pays où se nourrir est un besoin, on ne rencontre pas de troubles alimentaires.

Ce ne sont pas des maladies mais des problèmes complexes pour lesquels il convient de trouver des solutions rapides et efficaces.

Nous allons parler de l'anorexie, de la boulimie et du vomiting. Chacun de ces troubles demande un protocole spécifique et plusieurs démarches thérapeutiques.

L'anorexie

C'est un des troubles les plus connus. Il fait très peur car une des conséquences peut être la mort. Mais il est en voie de diminution. D'autres pathologies au contraire se développent : le vomiting par exemple.

Pathologie de l'adolescence et touchant généralement des femmes jeunes, belles, douées dans le travail. Ces filles commencent à renoncer à manger. Cette abstinence s'étend progressivement à la privation de tout ce qui donne du plaisir.

Modalité : perception/réaction envers la réalité. Construction d'une armure contre les émotions. L'armure les protège mais les emprisonne aussi.

Ces jeunes filles se voient grosses alors qu'elles sont maigres. Elles ont tendance à s'isoler.

On doit se concentrer sur le poids. On doit faire en sorte qu'elles recommencent à manger.

Comment ? En créant"le petit désordre qui maintient l'ordre". Nous leur demandons de procéder à une petite violation volontaire à l'intérieur des repas.

Au cours de la 1ère séance, on pose une question à pouvoir évocateur : "si tu n'avais pas peur de prendre du poids, qu'aimerais-tu manger le plus". Et ce pour activer chez le patient le point de vue sensoriel par rapport au plaisir de la nourriture.

L'objectif est d'amener la jeune-fille à une petite transgression alimentaire fondée sur la nourriture qu'elle aime le plus, à la rééduquer au plaisir de magner.

Faire prendre du poids est un travail qui n'a rien de simple ; il faut négocier avec le patient.

On va devoir aider la personne à imaginer la nourriture qu'elle préfère. Augmenter le nombre de calories quotidiennes. C'est un parcours très graduel. Le changement doit être très lent faute de quoi il y a des risques d'anxiété.

La boulimie

Éthymologiquement, ce mot signifie "faim de boeuf"

Stratégiquement, la boulimie n'est pas liée au vomissement ; le vomiting est quelque chose de différent.

C'est une compulsion irrépressible de manger," une faim de boeuf" liée au plaisir de se gaver.

Ici, le psycho piège est le régime. Le besoin de manger est irrégulier et exagéré ; ll intervient en dehors des repas et porte sur des aliments hyper caloriques. Une fois qu'elles ont mangé, les boulimiques se repentent et commencent un régime. Le problème est que les régimes successifs ne fonctionnent pas. Et la personne n'a pas la force de continuer dans le temps. Elle recommence à manger comme avant, reprend les kilos et en gagne même davantage. Le paradoxe du régime (80% sont en surpoids) est que plus la boulimique fait de régime, plus elle a tendance à grossir.

La technique du régime paradoxal :

Elle consiste à demander au patient de réussir à renoncer au plaisir en se donnant du plaisir ; dans les 3 repas principaux, elle doit uniquement manger ce qu'elle aime le plus.

La personne n'aura ainsi pas la perception que cette nourriture est aussi désirable que cela et elle réussira à y renoncer. La qualité va surpasser la quantité.

Le deux!ème aspect est la régulation de la quantité de nourriture absorbée. En plus, elle devra manger pendant les repas. C'est aussi un facteur de limitation de la quantité quotidienne.

La personne va commencer par consommer de l' hyper calorique ; après, elle va réassumer la nourriture dont son corps a besoin, ce qui va engendrer un rapport plus sain avec la nourriture. Bien évidemment, il faut pratiquer cette technique dans le cadre d'une thérapie en associant d'autres techniques et pratiquer une activité non pas dans le but de brûler des calories mais basée sur le plaisir car sinon, la personne aura tendance à l'abandonner.

Le vomiting

Le vomiting, c'est manger et vomir de façon compulsive. C'est un trouble qui peut avoir pour base l'anorexie ou la boulimie.. Le fait de vomir peut paraître une solution de la patiente qui ne veut pas grossir. Ce trouble devient peu à peu un plaisir compulsif. La personne atteinte finit par vomir par plaisir, très fort. Elle organises les moments où elle mange avec exagération pour pouvoir ensuite vomir. Ce schéma constitue le plaisir de la personne.

Ce trouble existe depuis longtemps. Epicure mangeait et vomissait pour le simple plaisir de le faire "le principe est la racine de tout bien et le plaisir du ventre".

Le psycho piège est le vomi : l'amant secret. Un démon dont la personne n'arrive pas à se libérer. C'est un moment de plaisir en même temps qu'une torture.

Nous essaierons de modifier la fréquence en pratiquant la technique de l'intervalle. technique de l'intervalle. Nous allons dire à la personne "je ne vais pas te demander d'arrêter car tu ne serais pas en mesure de renoncer, mais à chaque fois, tu feras cette petite chose : quand tu manges, tu as envie de courir aux toilettes pour vomir, soit. Regarde ta montre et attends une heure sans rien manger ni boire. Dans une heure, tu iras à la salle de bains."
Cette technique brise la séquence du plaisir manger-vomir :

En tout cas, la perception que manger et vomir est un plaisir va changer. Elle va se libérer peu à peu.
On va augmenter la durée de l'intervalle 2h, 3h si la personne arrête de vomir.

Et l'on va utiliser un aphorisme : "entre la culpabilité et le plaisir, gagne toujours le plaisir.

L'anoxique qui se soustrait au plaisir doit être rééduquée, la boulimique qui s'interdit de manger perd complètement le contrôle et va manger toujours plus et grossir toujours plus ; elle doit apprendre à se donner du plaisir pour y renoncer. "si tu te donnes du plaisir, tu peux y renoncer, si tu t'interdis, tu ne peux pas y renoncer".

La séquence manger/vomir est la séquence ultime du plaisir ; il faut donnner à la personne d'autres voies de plaisir.