blog stress2Claude de Scorraille lors de la rencontre de l’Amicale des Médecins du 6ème arrondissement de Paris avec le Cabinet LACT,  sur le thème « LE STRESS AU TRAVAIL».

Près d’une trentaine de médecins ont assisté, le mardi 8 avril 2014, à la soirée-débat organisée par l’Amicale des médecins du 6ème arrondissement de Paris, autour du thème de la « Souffrance au travail » suivi d’un dîner.

 

 

 

Quelques chiffres pour situer le débat

Selon une étude de 2011, on retient que :

 

Définition du stress

Le stress résulte d’un déséquilibre entre les contraintes de l’environnement et l’aptitude de chacun (en fait nos ressources individuelles) à y faire face


Nous distinguons deux types de stress :

 

Définition courante du burn-out

C’est un terme désormais galvaudé ; on l’utilise dès que l’on ne se sent pas bien, un peu déprimé.

La définition que donne Freudenberger du burn-out est la suivante :
C’est une diminution de l’énergie, de la vitalité et de la capacité d’une personne à fonctionner, résultant d’un effort soutenu pour atteindre un but irréaliste et ce, dans un contexte professionnel.

 

Notre définition du burn out

Lact définit le burn out comme un trouble de l’adaptation
On va s’adapter…….jusqu’au moment où on ne s’adapte plus. On n’arrive plus à construire quelque chose pour faire en sorte que cela aille mieux, à mettre en place les actions qui nous font maîtriser la situation.

On est confronté à ce type de problématique dans des professions ou chez des individus affichant des idéaux très élevés ; c’est le cas chez les professionnels de la santé ou dans des entreprises à forte culture de « prestation haut de gamme »

Le burn out s’inscrit dans un processus dynamique comportant plusieurs étapes. Il y a peu de recours au médecin car les personnes concernées se croient fortes, au-delà de tout besoin de consultation.

 

Pour revenir sur le concept de tentatives de solutions

Les réactions de l’entourage révèlent nos ambivalences. Les tentatives de solutions sont dysfonctionnelles quand elles ne sont pas efficaces. « Ne te mets pas la rate au court bouillon », « dis-toi que tu t’en fiches », « il faut que tu te ménages »….sont des conseils généralement sans effet.

La personne victime d’un burn out craint d’être dévoilée car elle sera alors fragilisée. Elle doit trouver une motivation pour envisager autrement la situation et c’est notre rôle que de l’y aider. Il s’agit de faire « tomber la personne avant qu’elle ne tombe d’elle-même ».

Attention à ne pas donner non plus de solutions radicales et définitives qui soulagent sur le moment mais peuvent se révéler contreproductives dans un deuxième temps !

 

Conclusion

Lorsque nous réalisons un diagnostic, nous avons bien sûr à traiter un problème urgent. Mais nous nous donnons du temps parce que ce diagnostic doit être opératoire ; il va donner « le chemin à suivre ».
Dans le cas de Cédric, nous lui avons indiqué la stratégie à adopter : comment dire les choses, quelle attitude relationnelle à mettre en place…..

La méthode de Palo Alto repose sur une approche relationnelle et interactionnelle des difficultés rencontrées. Nous travaillons sur un problème en définissant un objectif précis et mesurable. Nous ne cherchons pas à combattre le symptôme mais à l’acquisition de nouvelles ressources. Et nous utilisons beaucoup le paradoxe dans les recadrages.

Les résultats affichés au sein des centres de recherche sont de 80%.