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Extrait atelier LACT

blog ptsd2Pour aller plus loin sur le syndrome de stress post-traumatique, il faut préciser que tous les traumatismes ne déclenchent pas forcément un stress post-traumatique (SPT). Dans l’approche de Palo Alto, nous avons des protocoles extrêmement efficaces pour les situations de SPT. Voici quelques éléments d’informations sur ce qu’est un stress post traumatique.

Quelqu’un en situation de SPT est un peu comme un vétéran du Vietnam qui dit : « la guerre est terminée pour l’Histoire, mais elle n’est pas finie pour moi ».

C’est quelqu’un qui émotionnellement est toujours dans l’événement traumatique. Mais, comme je viens de le dire, tout choc traumatique n’implique pas forcement SPT. « Le monde nous casse tous mais certains deviennent plus forts là où ils ont été cassés » nous rappelle Hemingway. L’homme est même génétiquement programmé pour devenir plus fort des expériences difficiles et des épreuves difficiles qu’il vit…

Quand il y a un choc, les désordres psychopathologiques sont essentiellement de 3 ordres :


Tout l’enjeu du soutien psychologique qui doit être apporté à un individu touché par un trauma est donc bien de voir comment faire émerger la résilience par rapport au traumatisme. Si nous prenons l’exemple des femmes, comme vous ici présentes, vous avez peut être eu des enfants, et par forcément sous péridurale…

Quand on demande à une femme qui vient d’accoucher sans péridurale si elle est prête à avoir un autre enfant, elle dit : non absolument pas ! la douleur est telle qu’on n’envisage même pas que tout ça puisse se reproduire… Et puis évidemment la nature fait bien les choses. En général, avec le temps, l’accouchement reste un souvenir mais qui n’est plus avec la charge émotionnelle de douleur présente. Le temps aidant, la femme peut en parler, quelque chose s’est archivé pour elle, c’est du passé. C’est ça, la résilience. Il s’agit de transformer la blessure en cicatrice et de remettre le passé à sa place, c’est à dire en quelque sorte d’archiver le passé dans le passé. Ainsi, c’est de ne plus avoir l’émotion terrible et variée qui est associé au choc.

Que cherche-t-on à faire, en général, quand on a subi un traumatisme ? Plusieurs stratégies parmi les plus utilisées :


Dans le cas qui nous vous avons exposé, il y a eu un épisode traumatique collectif, car tous s’accordent pour dire qu’il y a quelque chose à l’origine qui a été extrêmement compliqué à vivre. À la suite de ça, on a pu se plaindre, on a pu être rassuré justement par le biais du « Chevalier Blanc » - celle qui a voulu aider et soulager tout le monde et qui s’est fait le porte parole du groupe, notamment - on a pu demander de l’aide, etc. Mais dans les faits, personne n’arrive pas à se remettre de cette expérience, et c’est très largement dû au fait d’être coincé dans cette plainte, dans cette délégation et dans cette demande de réassurance. C’est cela même qu’il va falloir casser, neutraliser, si l’on veut pouvoir reconstruire autre chose avec cette équipe.

Dans le cadre de notre intervention sur cette équipe en situation de stress post traumatique collectif, notre réponse a été d’identifier une situation bloquée, de faire un diagnostic opératoire avec toutes les personnes qui étaient impliquées dans la situation, en incorporant un peu plus la ligne hiérarchique notamment. Et en fonction du résultat, nous avons fait en sorte grâce au diagnostic de pouvoir bloquer toutes ces tentatives qui étaient inopérantes pour soulager la douleur, et de pouvoir proposer ensuite un dispositif comprenant des entretiens individuels, un coaching des dirigeants et un séminaire d’équipe.