Capture decran 2015 03 11 a 12.33.22Généralités sur le burn out

Le burn out a été conceptualisé en 1981 par le psychanaliste Freudenberger après une étude auprès de personnels soignants.

Il se définit comme « Un épuisement des ressources internes d’un individu, la diminution de son énergie, de sa vitalité, de sa capacité à fonctionner qui résultent d’un effort soutenu, déployé par cet individu pour atteindre un but irréalisable, et ce, dans un contexte professionnel ».

Le burn out ne doit pas être confondu avec du surmenage ou une fatigue liée à des conflits, ce dont se plaignent beaucoup de salariés dans le contexte actuel.

Les spécificités du burn out

Les personnes « perméables» au burn out ont généralement des idéaux élevés et sont dans le déni de leurs propres limites. « Ils nagent vers l’horizon et bien sûr, quand on nage vers l’horizon, on se noie ». Il faut donc les aider à sortir de ce déni.

La courbe de Mas

Le docteur Sylvie Mas a établi une courbe, avec le concours de Teresa Garcia qui a elle même travaillé sur ce sujet en Europe, définissant  les phases d’installation du burn out.

Au commencement était le stress

La courbe fait apparaître distinctement la différence entre stress négatif et stress positif et leur positionnement dans le temps.

Un événement surgit ; c’est un stress négatif qui se développe en réaction immédiate. 

Puis, les logiques d’évitement, de contrôle, de croyances ou un mix des trois sont mises en œuvre par la personne concernée comme tentatives de solutions. Ceci doit constituer une alerte pour le médecin.

Ensuite, le stress remonte et une tristesse adaptée s’installe. On entre alors dans un temps de résistance qui peut durer 2 ans pendant lesquels on a l’impression que tout se passe bien.

Après cette période, le stress redevient négatif ; apparaissent alors des symptômes pour lesquels la personne va consulter : problèmes de sommeil, d’intestins, manque de concentration, sexualité, perte de goût et de sens.

Une adaptation est encore possible et le médecin doit être particulièrement en alerte à ce moment-là car ces symptômes ne sont que la face émergée de l’iceberg.

Si la stratégie d’adaptation s’avère inefficace, il y a perte progressive de contrôle et intensification des symptômes décrits ci-dessus.

Arrive alors la phase d’épuisement physique, psychique, anesthésie des émotions, job menacé, perte de soutien……

C’est une situation dangereuse qui peut mener à ce que les Japonais appellent Karöishi (mort subite) et Tako-tsubo (problème cardiaque mortel). 

La personne est complètement « à plat ». Mais elle va reprendre des forces et entrer dans une phase de surcompensation car il y a pour elle « urgence à tenir ». C’est par exemple ce qui est arrivé au médecin de Michael Jackson....Elle demande à être soutenue mais glisse vers le burn out, lequel s’accompagne d’un délire de persécution, une dépersonnalisation.

Nous, Cabinet Lact, sommes dès lors dans une intervention stratégique et nous disons en substance : « Vous avez raison de vouloir tenir mais pas comme çà ».