Screen Shot 2015 07 29 at 17.16.18Sortir du burnout - Aspects généraux

Pour aborder le burnout, nous allons essayer d'en circonscrire les contours ; nous

n'allons pas vous présenter de profils types mais plutôt vous parler des mécaniques de

régulation.

On peut déjà s'appuyer sur l'image qu'on en a : le burnout, c'est une forme de

carbonisation.

 

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Le premier a en avoir parlé de la sorte est Herbert Freudenberger, psychiatre

newyorkais, spécialiste du traitement des toxicomanes qui, essayant de décrire leur état

intérieur, va utiliser le terme "d'épuisement" ; ils sont littéralement "cramés". Il reprend

ce terme à son compte, le concernant dans l'exercice de son métier, en évoquant les

ressources qu'il doit déployer pour leur venir en aide.

Il définit donc le burnout comme un épuisement des ressources internes d'un individu,

la diminution de son énergie, de sa vitalité, de son intérêt.... Le burnout résulterait d'une

somme d'efforts soutenus pour atteindre un objectif irréalisable et ce, dans un cadre de

Cette définition s'applique dans un premier temps à toutes les professions où l'aide, sous

une forme ou sous une autre, est prépondérante.

En français, le terme d'origine serait acédit, mot qui vient du grec, et qui signifie

indifférence née d'un excès de ferveur, laquelle à force d'être excessive, devient tiède.

Appliqué originellement dans la sphère monacale, l'acédit s'apparente à une "surchauffe

de ferveur" conduisant à créer du doute.

Une vision plus positive d'origine anglaise nous amène à la définition suivante : il

s'agirait d'une renaissance à la fin d'un processus dysfonctionnel. Observé chez des

lépreux, ce serait un état issu de l'arrêt de la maladie après confinement, le foyer

d'infection disparaissant par épuisement et allant vers quelque chose de nouveau, une

métamorphose.

Ce que l'on peut dire plus généralement, c'est que toute tentative de solution

dysfonctionnelle conduit à l'épuisement.

Le burnout est une addiction à l'action ; le moteur en est le sentiment de toute puissance

qu'il donne et qui "fait tant de bien" sur le moment mais qui fatigue tellement.

Ce phénomène est évidemment aujourd'hui encouragé par le rythme de travail imposé

aux salariés ainsi que la pression sur les résultats.