Résultats sur l’addiction et
les évolutions de la recherche

Olivier Brosseau

Thérapeute, coach, superviseur et formateur en approche systémique stratégique, associé à LACT. Il enseigne à l'IAE de Paris au sein du Master des Administrations et des Entreprises le module "Organisations et comportements".

Retranscription

Vous connaissez, pour certains, les résultats de la base de SYPRENE. Il y a 27 contributeurs actifs et aujourd’hui, la base compte 2 643 cas traités. Sur l’ensemble de cette base, vous avez 1 222 cas d’intervention qui ont été terminés et évaluées. Audrey l’a évoqué tout à l’heure, 82 %, c’est le taux de réussite ou d’amélioration qui est qualifié à la fin des interventions. La durée moyenne est de 5,8 séances par patient et la durée moyenne de l’intervention est de 5,4 mois. Je vous avais promis quelques premiers chiffres sur la base SYPRENE.

Concernant les problématiques d’alcool et d’addiction, plus spécifiquement, 96 cas ont été traités par l’ensemble des intervenants qui contribuent à ces résultats. Le nombre moyen de séances est un peu plus élevé, 6,7, et la durée moyenne est de six mois. 33 cas sont clôturés et évalués avec un taux de résolution de 73 %. C’est un taux légèrement inférieur à l’ensemble de la base et des pathologies rencontrées, ce qui est conforme évidemment à la grande difficulté de traiter les cas de l’addiction. Historiquement, on a toujours observé une réelle difficulté par rapport à ça.

Ce que je voulais vous montrer plus spécifiquement aujourd’hui, par rapport à tous les cas, les principales tentatives de solution que l’on rencontre chez ces patients concernés par l’addiction à l’alcool et qui ont pour point commun d’avoir tous une logique d’évitement. On a commencé à en parler tout à l’heure, on l’a entendu et vous allez beaucoup le retrouver au fur et à mesure des ateliers. La principale tentative de solution : éviter les situations sociales générant la peur, s’interdire de consommer une substance, nier les informations ou les émotions, chercher à y échapper, éviter les régulations relationnelles, cacher un défaut, une faiblesse, chercher à échapper à des souvenirs douloureux, etc.

Ces données ne restituent pas tout le travail d’accompagnement, de restructuration et de recadrage qui est en plus associé à l’accompagnement et à l’intervention, mais il permet de bien décrire le processus en jeu dans ces pathologies. Les principales prescriptions mises en œuvre et qui apparaissent sur l’écran, il y a : comment aggraver qui permet de mettre en lumière l’enjeu et les tentatives de solutions pour le patient. Les lettres émotionnelles qui sont centrées sur la sensation, que le patient tente d’éviter le plus souvent.

La prescription va l’amener à s’y confronter. Un verre obligatoire, c’est une tâche paradoxale pour contrer l’interdiction que lui ou son entourage se donne sans résultats probants. La technique de l’échelle permet d’évaluer les progrès. Afficher plutôt que de cacher, pour accompagner tous ceux qui dissimulent, cachent, évitent de montrer leurs difficultés et d’en parler. Pour tous ceux qui voudraient plus de précisions, toute l’équipe reste à votre écoute et vous pouvez nous contacter.