Lact - Représentant Ecole Palo Alto

Représentant
École de Palo Alto

Centre de formation, intervention et recherche

Approche systémique stratégique et hypnose

 01 48 07 40 40  | 

      • Sylvie Malaval travaille depuis plus d’une vingtaine d’années dans le champ des relations familiales et de la parentalité. Aujourd’hui elle exerce en tant que thérapeute PNL adoptant une approche profondément systémique.

        https://be-maieutik.fr

      Les violences intrafamiliales constituent un enjeu sociétal majeur nécessitant une compréhension approfondie. Cet article explore la dimension systémique de ces violences, revenant sur leur origine, leur fonction et leur participation dans l'intervention thérapeutique.

      Les violences familiales un enjeu sociétal

      Les violences familiales : un enjeu sociétal 

      Au-delà de l’idéologie portée par la société, glanant le message qu’une vie de famille représente bonheur et harmonie, la réalité peut être bien différente. En effet, les altercations et querelles vont jalonnés le quotidien, ce qui peut paraître classique dans un foyer où chaque personnalité s’affirme. Ces conflits sont toutefois à évaluer afin de discerner le niveau qui peut aller d’une agressivité saine à des comportements violents excessifs. Cette analyse invite à considérer ces interactions familiales à la lumière de l'approche systémique.

      L’éclairage systémique de la famille et des violences

      L’approche systémique : quelques concepts

      L’approche systémique et stratégique est le résultat de la rencontre de différents chercheurs qui dans les années 50 se sont retrouvés autour de l’idée que le comportement humain était de fait interactionnel. 

      L’approche systémique s’élabore donc autour d’une vision circulaire de la communication, tenant ainsi compte de l’interdépendance des éléments où l’un crée l’autre et inversement. Ainsi, l’attitude de A agit sur B et en retour B agit sur A alors s’illustre le processus de circularité mais également de boucles de rétroaction : chaque intervention va venir modifier le mécanisme et le faire évoluer soit dans une rétroaction négative (réductrice) ou une rétroaction positive (amplificatrice). 

      Ce phénomène a toute son importance dans le sujet qui nous intéresse ici, permettant d’observer les situations plutôt sous la forme de séquences dont il est difficile de trouver la ponctuation tant les interactions s’influencent.

      Avec la notion de « causalité circulaire », une situation, un problème, un effet, un état, n’est plus envisagé comme la conséquence d’un événement, une succession d’événements ou un comportement mais comme la résultante d'un ensemble d'interactions fortes entre processus.

      Basée également sur le principe d’équifinalité, l’approche considère les systèmes comme distincts possédant des représentations abstraites multiples qui, à un moment donné de leur histoire, s’inscriront potentiellement dans des comportements dysfonctionnants. 

      A noter tout de même, que certains patterns récurrents ont pu être repérés dans les schémas interactionnels familiaux abusifs. En effet, Barudy parle de 4 items récurrents comme les carences de soins « maternants », les troubles de la hiérarchie familiale, les troubles d’ouverture/fermeture du système ainsi que les troubles de la fonction paternelle.  

      La famille : système complexe et interdépendant

      Ainsi, l’approche systémique propose un réel changement de paradigme, en considérant la famille comme un système où chaque comportement, communication, changement implique une modification du système tout entier. Ce concept s’est construit, notamment sur les apports de Von Bertalanffy qui explique dans sa théorie des systèmes qu’un système est un ensemble d’éléments qui interagissent et que ces interactions sont elles-mêmes en interaction. 

      Pour être fonctionnel, le système est basé sur un ensemble de règles, rôles et tâches plus ou moins implicites et explicites, et acceptés par l’ensemble des membres du système. C’est à cette condition que chacun assure la préservation de celui-ci. Sans un cadre explicite, alors certains membres pourraient imaginer et endosser des rôles et tâches qui ne seraient en principe pas de leurs ressorts, comme par exemple, la fonction de protéger son parent ou d’être dans une recherche de cadre constante en bousculant celui-ci jusqu’à un potentiel conflit.

      En thérapie familiale, ce concept fondamental va venir s’appliquer en termes de système ouvert et système fermé. Ainsi, lorsque ce système est ouvert, on considère qu’il est en interrelation avec le système social. Dans les situations familiales dysfonctionnelles, on observe un trouble dans la gestion des frontières du système qui se fait bien souvent en décalage de ce qui est attendu. Ainsi, le système peut avoir tendance à être particulièrement ouvert et chaotique ou à l’inverse à fonctionner en étant fermé et rigide. 

      Seron et Wittezaele (2009) parleront de deux tendances homéostatiques exprimées lorsque le système familial se sent menacé dans sa survie : la fermeture des barrières pour se défendre ou la mise en place de différents comportements pour « neutraliser l’agression (argumentation, victimisation, ironie, “boycott” des entretiens ...) ». 

      Ainsi au sein d’un système où chaque comportement influence l'ensemble, les violences familiales peuvent être perçues comme une réponse homéostatique visant à maintenir un équilibre perçu dans le système familial.

      L’approche systémique apprécie le système familial aussi bien dans sa structure que dans sa dynamique. 

      La dynamique familiale et ses cycles de vie

      La famille va donc s’adapter à des éléments externes mais également internes puisque à l’intérieur de cette unité bien des changements vont la faire évoluer, l’obligeant à se modifier en fonction des étapes inhérentes à son cycle de vie. Ainsi, ces moments d’adaptation peuvent prendre la forme d’évènements intrafamiliaux (naissances, l’adolescence, le départ des enfants…) ou être liés à l’environnement (la perte ou le changement de travail, un déménagement). 

      C’est lorsque ces périodes de déséquilibre se présentent, qu’il y a donc rupture de l’homéostasie. Le système familial va mobiliser ardemment son énergie à la recherche d’une réorganisation et ainsi d’un nouvel équilibre. 

      Ainsi, les cycles de la vie familiale vont se traduire par l’alternance entre ces différentes phases qui vont venir nourrir et faire grandir le système. La phase d’homéostasie permet un retour à l’équilibre avec de nouvelles bases et l’intégration d’un « statut » modifié. 

      Carter et McGoldrick (1980) ont mis en lumière que le moment propice au changement est caractérisé par des éléments tels que la discontinuité, la rupture, le chaos et la crise. C'est une période de transition où un symptôme peut émerger. 

      Ainsi, l’apparition d’un symptôme chez l’un des membres de la famille pourra assurer une fonction : celle de traduire le malaise profond vécu par le système familial et sa difficulté à passer le cap imposé par le cycle de vie.  La maltraitance peut alors exprimer une crise dans ce cycle de vie. Ici, l’absence de cadre structurant génère une insécurité envahissante qui elle-même complexifie la capacité à définir les limites de chacun.

      Dans un foyer, les tensions et les conflits font partie intégrante du quotidien, mais il est essentiel de distinguer une agressivité saine et des comportements violents excessifs. Cette analyse requiert une approche systémique, considérant l'agressivité comme une composante interrelationnelle plutôt qu'individuelle.

      agressivité au sein de la famille

      L'agressivité au sein de la famille : nécessité ou porte ouverte vers la violence ?

      L'agressivité, souvent perçue négativement, peut en réalité jouer un rôle fonctionnel dans la régulation des relations familiales. Cette dimension pulsionnelle doit être comprise dans son contexte social et familial, où elle exprime souvent des besoins et des tensions non résolus.

      Différents éclairages vont soutenir une dimension positive de l’énergie agressive : Freud parle de l’agressivité comme une force faisant partie d’une lutte du moi essentielle à la conservation et l’affirmation de son être. Dans cette continuité, dans les années 50, Perls situe l’agressivité comme une force motrice, un « aller vers » qui marque une action et positionne le sujet dans une dynamique positive. De même, Delville (2007) revient sur le postulat des auteurs Perls, Hefferline et Goodman et cite : « l’agressivité a une fonction positive pour l’individu, celle de défendre son intégrité, son existence, d’affirmer sa différence, face à un environnement hostile ou indifférent ».

      Ici, la question de l’agressivité n’est située qu’en tant qu’état interne à une personne et non dans un environnement. Cependant c’est bien dans ce contexte que cette composante doit être resituée. En effet, c’est dans le contact et les interactions que se déploie l’énergie agressive. Jeammet (1999) replace l’agressivité au cœur de la relation en indiquant que « L’agressivité est nécessaire à toute relation vivante : elle est le lieu de tension soi/autre, où se dit notre différence de point de vue, de sensibilité, d’intérêt qui permettra une recherche de compromis, après l’affrontement »

      Il convient de tenir compte de la dimension pulsionnelle propre à chaque être ou comme l’amène Bergeret cette fameuse « violence fondamentale » qu’il décrit comme « instinct violent, naturel, inné, universel et primitif au service de l’autoconservation et qui s’origine dans les tout premiers temps de la vie du petit d’homme où seule la distinction soi/non-soi existe et où il n’est donc pas question d’intentionnalité ». Ainsi, au cours des différentes étapes de son développement, l’enfant va expérimenter ses pulsions, son agressivité par le biais de ses relations et ainsi élaborer mentalement les comportements tolérés. Il intégrera ainsi une hiérarchisation des niveaux d’agressivité et de conflits potentiels qui participeront à son processus de socialisation et d’ajustement de la « bonne distance ». Déjà fin du 19e siècle, l’apport darwinien introduit cette dimension sociale à l’agressivité en indiquant que celle-ci permet une organisation des individus. 

      Ainsi, c’est au sein de sa famille que l’être humain et donc l’enfant va expérimenter les premières limites et règles. Les premières altercations vont lui permettre d’intérioriser les actes autorisés ou non, définissant ainsi le territoire propre à chacun. Il s’agit là d’un véritable apprentissage précoce dans la vie de l’individu puisque celui-ci va devoir composer avec ces pulsions et canaliser son impulsivité. Ces frustrations vont venir rencontrer un cadre qui, en fonction de la réponse faite par son entourage, va lui permettre d’intérioriser un rapport à la singularité de chacun et au « vivre ensemble ».  Sans cela, l’équilibre familial, puis plus tard les relations en dehors du foyer, sont mis en péril et peuvent s’inscrire dans un rapport à l’autre particulièrement rigide. Ainsi, sa socialisation ne se fera qu’au prix de cette soumission aux règles collectives et communes. 

      D’éventuelles failles dans ce processus de transmission vont générer des dysfonctionnements puisque le modèle d’autorité ne sera pas intégré par l’individu. Cela pourra aussi bien concerner le déni de l’autorité des parents que, dans une vision bien plus large, celui des lois relatives aux rapports humains. 

      Ainsi, ces différents éclairages clarifient la notion d’agressivité comme une composante intrinsèque à l’être humain. Sa compréhension s’établit nécessairement dans un cadre interactionnel permettant ainsi au processus communicationnel d’établir les ajustements nécessaires aux rapports sociaux fonctionnels. 

      La colère peut donc être une émotion fonctionnelle mais ne doit pas atteindre un certain degré sans quoi celle-ci peut engendrer des comportements dysfonctionnels. Certains auteurs ont apporté une lecture des différentes échelles et des comportements qui s’y rattachent afin d’évaluer celle-ci notamment par le biais d’une classification.

      Classification des violences

      Les violences familiales peuvent prendre différentes formes : physiques, psychologiques, sexuelles... Les négligences et les violences financières sont aussi à prendre en compte en tant que violences qui peuvent s’exercer entre membres de la famille. 

      Il semble compliqué de dissocier les violences tant elles sont imbriquées entre elles. En effet, difficile d’imaginer que des violences physiques ou sexuelles n’aient pas d’impact sur la dimension psychologique du sujet ou qu’une pression psychologique au travail par exemple n'impactera pas la dimension physiologique de la personne comme par exemple des difficultés de sommeil ou des troubles alimentaires.

      La compréhension des différentes formes de violence est pertinente afin d’affiner le repérage d’éventuels dysfonctionnements. Perrone (2022) pose quatre présupposés qui permettent d’inscrire la notion de violence dans une dynamique systémique telle que nous la regardons ici. Ainsi, il amène l’idée, dans ses deux premiers supposés, qu’il est essentiel de voir la violence comme un phénomène interactionnel engageant la responsabilité de chacun, à différencier de la responsabilité légale. Cette notion de responsabilité est à voir en termes d’engagement et d’implication dans la relation et rejoint le troisième supposé qui indique que « tout individu majeur ayant les capacités suffisantes pour une vie autonome est le garant de sa propre sécurité ». Par ces premiers supposés, Perrone introduit donc la notion de sujet acteur dans la relation.

      Le dernier présupposé avance que « n’importe quel individu peut être violent sous des modalités ou des manifestations différentes » introduisant la notion de contexte dans lequel peut se manifester les comportements violents. 

      Perrone parle également d’échelle d’agressivité : concept qui notifie que nous ne sommes pas tous équipés de la même manière au niveau de notre compétence agressive. Lorsque l’individu se situe dans les plus hautes sphères de cette échelle, alors on parle de violence dont il va en distinguer 3 types de modèles qui succinctement correspondent à la « violence agression », la « violence punition » et  enfin, les « violences représailles » que Perrone a aussi nommée précédemment « Violence punition avec symétrie latente » et qui vient dans la continuité de violences punition injustement subies. Ici, la personne qui subit, faute de pouvoir se défendre, résiste. Elle n’a pas perdu toute estime d’elle. La personne conserve un noyau de symétrie qui s’alimente de haine et de rancœur. 

       Ainsi, si l’on en revient aux violences exercées dans un contexte intrafamilial, ces différents modèles pourront être observés au fil du cycle de vie de la famille et donc en fonction de l’âge de l’enfant. En effet, si la posture de soumission présente dans le schéma « violence punition »  peut s’observer lorsque l’enfant est jeune et supporte passivement la violence de son parent ; cela pourra se transformer ensuite en représailles voir en agression. En effet, l’enfant ayant vécu avec un sentiment d'injustice pourra en grandissant voir celui-ci évoluer en colère voire en désir de vengeance. Ainsi, le rapport de force est susceptible de changer. N’ayant pas été « équipé » pour s’exprimer et réguler ce type de situation par les mots, l’enfant passera alors potentiellement par l’agressivité verbale et/ou comportementale. 

      Cette agressivité pourra alors s’exprimer envers sa famille, ses pairs mais également s’exercer contre lui-même, répondant ainsi au système familial dont il fait partie. 

      La fonction du symptôme au service du système

      Les comportements dysfonctionnels au sein de la famille peuvent avoir une fonction sociale et métaphorique, révélant des problèmes sous-jacents. Comprendre ces fonctions est crucial pour orienter l'intervention thérapeutique vers un changement durable.    

      Haley (1980) expliquait que « pour la première fois, on s’est mis à penser que les processus mentaux et l’anxiété interne d’un individu étaient des réponses au type de système de communication dans lequel il était immergé ».

      Ainsi, il est observé que l’individu se comporte en corrélation avec le mode d’interactions familial – aussi inadapté soit-il. Son comportement qui peut paraître anormal et/ou singulier est donc en fait une réponse appropriée à son environnement. C’est pourquoi il conviendra d’orienter l’accompagnement thérapeutique vers le changement de la structure organisationnelle du contexte familial qui, suivant les logiques systémiques, implique des changements dans le système et donc dans le comportement de ses membres. 

      L’individu peut développer différentes tentatives de régulation pour protéger et stabiliser sa famille. Ainsi des comportements violents peuvent aussi bien traduire une volonté de détourner l’attention du conflit familial que d’obliger à ce que l’on s’occupe de lui. Ce comportement dysfonctionnel peut être vu comme une tentative pour faire évoluer une situation de détresse où toute sortie paraît improbable.  

      « Il est plus facile d’affirmer qu’un individu est la cause d’un problème que de penser à celui-ci en termes d’étape d’un cycle répétitif auquel chacun participe » (Haley, 1980)

      Ainsi, Haley resitue la fonction de ce comportement dysfonctionnant en « une réelle valeur de communication » dont il en a déduit deux fonctions principales qu’il nomme :

      -        « Fonction sociale » qui place le comportement déviant comme une aide au maintien de la stabilité du groupe, 

      -       « Fonction métaphorique » qui ici resitue le comportement déviant comme porteur d’un message en destination des proches mais aussi potentiellement en destination de personnes extérieures au système.

      La fonction métaphorique peut être une indication précieuse sur ce qu’il se joue, mais il semble judicieux que le thérapeute conserve cette signification. D’une part parce qu’un comportement peut posséder plusieurs sens et surtout pour conserver une alliance thérapeutique qualitative évitant toute résistance néfaste à la conduite au changement. En effet, certaines corrélations peuvent ne pas être très bien accueillies par le groupe qui est potentiellement déjà dans une dynamique de déni ou de dissimulation.

      L’intervention du tiers, et par là, la manifestation d’un symptôme qui se développe, va permettre une ouverture nécessaire. Le symptôme a donc bel et bien une fonction : celle de créer une situation de crise. C’est par le biais de cette situation de crise que potentiellement l’intervention thérapeutique pourra trouver sa place. 

      Dépasser les stigmates pour une réparation créative

      Le sujet des violences intrafamiliales reste aujourd’hui encore un thème d’actualité et revient régulièrement sur le devant de la scène : preuve d’une volonté d’en améliorer son traitement et d’une prise de conscience des insuffisances.  Ainsi, bien que la sensibilisation aux violences soit croissante au niveau sociétal et que les interlocuteurs terrain soient de plus en plus formés : l’accompagnement des familles à interactions violentes restent une gageure. 

      En effet, la compréhension des mécanismes relationnels qui font naître la violence au sein du système me semble être un préalable inéluctable pour croire aux capacités de réparation d’une famille. Ainsi, l’on saisira toute l’importance d'accroître la formation des institutions et des professionnels de l’accompagnement. Cette connaissance permettrait de sortir des stigmatisations encore trop présentes de certains « profils » de familles. 

      Bien sûr, la violence institutionnelle est elle aussi à remettre dans son contexte : des services sous pression de lourdes procédures administratives et qui auraient bien besoin de temps de répit, ouvrant ainsi au discernement et à la distanciation nécessaires à de telles prises en charge. Ces mêmes prises en charge qui peuvent venir faire écho aux professionnels confrontés à ce type de situations.  

      En nommant, en déposant et en assimilant les mécanismes en jeu, l’intervenant va pouvoir offrir un accompagnement non stigmatisant. Il aura alors les ressources pour s’ouvrir à la singularité de cette famille en proposant alors un « maillage humanisant » orienté sur les compétences du système familial.  Ainsi, comme le souligne Bateson : chaque fois que l’« on peut éviter ces aspects pathologiques, alors l’expérience a des chances de déboucher sur la créativité ». C’est en s’appuyant sur les ressources des familles et en valorisant leurs compétences que vont naître les solutions créatives. Il me semble primordial dans cette optique de saisir comment l’individu, à travers sa singularité ainsi que celle de son histoire familiale, est exposé à une vulnérabilité mais également à une créativité qui lui est propre.

      Les familles dites à transactions violentes arrivent bien souvent dans le cadre de la thérapie par un biais contraint. Contrainte qui finalement n’a-t-elle pas été sollicitée par la famille elle-même ou du moins par l’un des membres ? Si l’on change d’angle de vue, l’enfant qui dénonce la violence, qui endosse le symptôme, n’est-il pas en demande ? Lorsqu’il va introduire la loi au sein du système familial, ne le fait-il pas pour introduire un changement ? 

      Nous pouvons y voir ici une forme de créativité, d’inventivité, provoquant l’innovation dans le chaos. Cyrulnik nous parle de « ressorts » qui dans le chaos de la vie viennent apporter des réponses constructives. 

      Ainsi, en changeant notre regard sur l’individu, sur la famille ; l’approche systémique ne pointe pas un problème comme un point négatif mais comme un point d’entrée et une opportunité au changement. A travers cette démarche, elle mobilise les sujets les rendant acteurs et responsables de leur histoire. C’est en ouvrant sur cette responsabilité collective et active que les intervenants vont renvoyer le pouvoir d’action à la famille.

      Références

      Barudy, J. (2007). La douleur invisible de l’enfant : Approche écosystémique de la maltraitance. Toulouse : Érès.

      Delville, J. (2007). Agressivité, violence et relation thérapeutique. Cahiers de Gestalt-thérapie, 21, 119-140.

      Haley, J. (1980). "Leaving Home: The Therapy of Disturbed Young People"

      Jeammet, N. (1999). La haine nécessaire. Presses Universitaires de France.  

      Perrone, R. (2022). Violence et abus sexuels dans la famille. Comprendre les mécanismes pour accompagner les victimes et agresseurs, Paris : ESF Éditeur.

      Seron, C., Wittezaele, J. (2009). Aide ou contrôle : L'intervention thérapeutique sous contrainte. De Boeck Supérieur.  

      Où se former à la thérapie systémique stratégique ?

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