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  • Marie-Pierre Martin est kinésithérapeute, sexologue et hypnothérapeute.

    Elle s’est rapidement spécialisée dans toutes les problématiques posées par le système pelvipérinéal. Sa triple formation lui permet d’intervenir tant sur l’aspect biologique que sur l’aspect psychologique des pathologies pelvipérinéales. Elle est également chargée de cours à l’école de sage-femme de Metz ainsi que dans le cadre du DIU de Sexologie à l’université de Lorraine à Metz. 

    Enfin elle participe au groupe de travail sur l’endométriose au sein du CPTS de Metz. 

    https://marie-pierre-martin-hypnotherapeute-sexologue.fr

     

En tant que kinésithérapeute spécialisée dans les prises en charge de la sphère pelvi-périnéale, je reçois de nombreux patients porteurs de douleurs pelvi-périnéales chroniques. L’observance thérapeutique peut parfois être mise à rude épreuve dans ce genre de situations. Au travers de deux vignettes cliniques nous découvrons comment l’hypnose peut-elle améliorer la santé des femmes.

 pratique actuelle face aux douleurs pelvi-périnéales chroniques

Trouver le moyen de convaincre mes patients de suivre mes conseils a toujours été l’un des fils conducteurs de ma vie professionnelle. Ceux-ci ne se sont pas particulièrement montrés enclin à les suivre sur le long terme. Tout au plus, quelques-unes de mes recommandations pouvaient être respectées quelques semaines dans le meilleur des cas. L’observance thérapeutique, que de lignes ont été écrites sur ce sujet, difficile exercice ! Tentez de convaincre n’est pas la solution.

Cet article est un instantané de ma pratique actuelle face aux douleurs pelvi-périnéales chroniques, une mise en scène de mes toutes nouvelles connaissances en hypnose grâce à deux vignettes cliniques. La première retrace les premières séances de Nadia chez qui l’hypnose a été pratiquée indépendamment de la kinésithérapie. La seconde dépeint une séance de kinésithérapie où l’hypnose s’est en quelque sorte imposée, l’apport de la kinésithérapie étant totalement inefficace.

Présentation du cas de Nadia

Notre patiente, Nadia, a 62 ans. Elle a pris une retraire prématurée pour burnout il y a 3 ans. Au début de sa retraite, elle a fracturé sa vertèbre T11. Dans les semaines qui ont suivi, elle a développé une douleur pelvipérinéale chronique, sans doute une névralgie pudendale (n’a pas accepté de faire le bloc test permettant de confirmer le diagnostic, cela lui fait peur). Les douleurs sont intenses sur tout le territoire du nerf pudendale. Elle décrit des paresthésies à type de brulure ou comme des lames de rasoirs.

Elle n’a plus de vie sexuelle, la pénétration étant impossible, et ne peut plus rester assise plus de 15mn.

Faute d’activité physique, elle a perdu beaucoup de masse musculaire et de capacité respiratoire. Elle commence à se plaindre de fatigue récurrente.

Alors qu’elle menait une vie très active, voire hyperactive, elle ne sort plus de chez elle et ne voit plus personne hormis son époux. Ce dernier a toujours une vie professionnelle très importante. Elle pense à la mort (ce qui est assez courant dans ce type de douleurs) mais refuse obstinément de consulter un psychiatre ou un psychologue.

Elle a également des problèmes de thyroïde (maintenant correctement équilibrée) avec une atteinte oculaire et des douleurs de l’épaule gauche et dorso-lombaires basses. Dans ses antécédents on note un cancer du sein et du col de l’utérus. Elle multiplie les examens et les consultations médicales mais refuse, le plus souvent, les prescriptions qui en découlent.

Elle a un enfant d’un premier mariage dont elle a demandé le divorce pour violences. Son fils a été adopté par son second mari qui semble très compréhensif mais, pour autant, n’est jamais très présent en raison d’une vie professionnelle très intense.

Ses relations avec son père étaient excellentes, elle l’admirait. En revanche, ses relations avec sa mère, qui lui préférait son frère, étaient mauvaises. Elle n’avait pas été une enfant désirée. Son père a souffert d’une maladie pulmonaire durant 10 ans. Il est décédé à l’âge de 61 ans, vraisemblablement avec l’aide d’un médecin hospitalier. Elle était présente lors de l’injection létale administrée par ce médecin et demandée par son père mais n’avait pas compris ce qui était en jeu sur le moment. Elle se le reproche.

Nous intervenons auprès d’elle comme kinésithérapeute et nous avons réussi à développer une relation de confiance tout au long des deux années de ma prise en charge. Sachant que nous nous formons en hypnose, elle nous demande une prise en charge de ses douleurs en hypnose.

Nadia vit dans un monde abandonnique, son autonomie se réalise contre l’autre, ce dernier étant perçu comme appartenant au monde de la maltraitance. C’est ainsi qu’elle refuse toutes les prescriptions, multiplie les consultations, discute et négocie en permanence. Il lui est impossible d’accorder sa confiance. Elle est persuadée que le thérapeute va prendre le pouvoir sur elle, va décider à sa place sans tenir compte de son avis. Elle évolue dans un processus dissociatif.

Ce dernier s’est mis en place par suite de l’absence de relation avec sa mère. L’accordage affectif avec sa mère n’a pas pu se faire, son vécu émotionnel n’a pas pu être validé. Cette première relation insécure a donné le ton pour les relations suivantes. Ne pas se sentir comprise a créé de la douleur, une véritable souffrance et la dissociation de ses affects douloureux s’est installée.

Son père, qui aurait dû dire à son épouse de s’occuper de sa fille, ne l’a pas fait. Il n’a pas su la protéger.

Il se présente comme une bonne mère mais il aurait dû être un bon père. Elle admire son père pour sa culture, sa vivacité d’esprit et lui-même l’admire en retour. Il nait entre eux deux une relation privilégiée qui s’établit contre la mère. Nadia se trouve dans un processus de rivalité. Mais c’est avec son épouse que l’homme se doit d’avoir une relation privilégiée. Quand elle explique que l’un des plus beaux jours de sa vie est son second mariage, assise entre son père et son époux, c’est une image incestuelle. Son désir est prisonnier, bloqué dans sa relation avec son père. Par ailleurs, le revers de la médaille de cette relation incestueuse est l’exigence de perfection que Nadia intériorise. Elle doit toujours être parfaite pour garder l’estime de son père.

L’un des effets de ce processus dissociatif est son choix d’un premier époux (ce dernier est directeur d’une grosse école primaire et décide de tout, imposant ses choix en levant la main sur elle, puis sur leur enfant) maltraitant qui ne respecte pas son autonomie.

Son second époux n’est pas maltraitant mais évolue également dans un monde abandonnique. Il n’est que rarement présent. Ils sont seuls tous les deux. C’est une situation plus stable mais chacun y est angoissé.

La fracture de T11, moment à partir duquel elle ne réussit plus à tout gérer, est l’image même de la fracture de sa vie. Jusque-là, grâce à son hyperactivité (qui est une tentative de solution), elle réussissait à fonctionner et à contenir son angoisse, malgré toutes ses épreuves de vie. C’est la représentation de son processus dissociatif. Elle ne réussit plus à poursuivre ses efforts pour être en relation, elle abandonne, devient passive et entre en dépression.

Nadia s’est dissociée de ses relations ces dernières étant vécues comme maltraitantes et de son propre corps en refusant ses douleurs. Elle se retrouve seule dans un monde abandonnique. Or, d’après Julien Betbèze, « les relations constituent notre identité sociale, et c’est la présence d’une relation sécure qui nous rend capables d’accueillir nos sensations. Cette relation sécure existe tant que l’autre perçoit notre intention collaborative. »

C’est donc une première relation sécure qu’il nous faudra faire émerger au sein de notre travail. C’est en l’acceptant totalement dans tout ce qu’elle est, exprime et manifeste, en reconnaissant en elle son intentionnalité positive que cette relation sécure pourra advenir lui permettant d’accueillir ses sensations.

L’objectif de cette prise en charge, dont nous avons discuté avec elle lors de notre entretien initial, est de lui permettre de mieux gérer ses douleurs pour qu’elle puisse retrouver une vie sociale et familiale (recevoir ses petits enfants ou aller les voir en Suisse, partir en weekend avec son époux, recevoir ses amis) et reprendre une petite activité professionnelle en débutant des démarches pour vendre des maisons en tant qu’auto-entrepreneur à l’automne.

 

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Prise en charge Prise en charge de Nadia  

Première séance

Après l’avoir incitée à s’assoir où elle le désirait, sur le canapé ou devant notre bureau (elle choisit la chaise, mais sera amenée à se lever pour soulager l’appui fessier), nous avons débuté ce travail en la remerciant pour la confiance qu’elle nous témoignait.

Nous avons poursuivi en réalisant un premier recadrage en l’interrogeant quant aux risques inhérents à aller mieux. Y avait-il des risques à ce qu’elle se sente mieux et reprenne le cours de sa vie, toute médaille ayant son revers ? Nous l’avons aidée à prendre conscience que depuis son mariage, elle avait enchainé les problèmes de santé et que sa relation de couple s’était construite sur ce socle. Son mari ne peut pas l’abandonner alors qu’elle est malade. Le danger, à n’avoir aucune douleur, est donc qu’il la quitte. En avait-elle conscience ? Le cas échéant, serait-elle capable de faire semblant d’avoir encore un peu de douleur ?

Elle dit être inquiète que son époux la quitte maintenant en raison de sa santé défaillante et de leur absence de vie sexuelle. Je lui demande si son époux est un homme de valeurs, elle me répond par l’affirmative. Compte tenu de ses valeurs, est ce qu’il abandonnerait une épouse en détresse, malade, elle répond négativement. Elle prend alors conscience que c’est à sa guérison totale qu’il y a donc un danger de rupture. Nous la questionnons à nouveau sur sa capacité à faire un peu semblant. Elle sourit et répond « pourquoi pas ! ».

Le second recadrage concernera la relation à sa mère. Il lui est expliqué que souvent les mères préfèrent les fils et les pères les filles. La relation fille-mère est une relation qui doit être construite, ce n’est pas toujours facile. Si sa mère n’a pas pu la créer, c’est que vraisemblablement, elle-même était porteuse d’une problématique psychologique dont elle était prisonnière. Toutes les mères rêvent d’une entente parfaite avec leur fille, sa mère en a sans doute souffert même si elle n’a pas été capable de surmonter cette difficulté. Son père aurait dû intervenir en soutenant son épouse pour qu’elle puisse mieux s’occuper d’elle.

La séance se poursuit par des explications sur le fonctionnement du centre d’intégration neuro psychologique de la douleur situé dans le cerveau. Ce dernier mêle intimement la douleur aux émotions négatives qui entrainent une augmentation de la douleur de 4 points. De même, l’absence d’expérience positive augmente l’activité de ce centre. Ces explications permettent de lui faire comprendre que dans les séances suivantes un travail de recherche d’expérience positive sera effectué ainsi qu’un travail sur les émotions. De cette façon, il sera possible de diminuer l’activité du centre de la douleur.

Nous lui proposons une tache d’observation consistant à observer quand elle se surprend à ruminer des idées noires, ce qui se passe dans son corps et à tout consigner dans un carnet pour que nous puissions en discuter. L’idée est d’obtenir un début de réassociation à son corps, que ce qui se passe dans sa tête puisse s’incarner dans le corps et qu’elle en ait conscience. Qu’elle ne soit plus seulement un cerveau pensant. Il lui est demandé de faire également la même chose quand une jolie pensée, une musique agréable, ou tout autre chose traverse son esprit. Comment y répond son corps ?

Seconde séance

Lors de cette seconde séance, nous l’invitons à s’installer, soit sur l’une des deux chaises de bureau, soit sur le canapé. Elle dit préférer le canapé, à l’assise plus douce. Nous l’invitons donc à s’y installer dans la posture la moins désagréable pour elle, éventuellement allongée, et à se servir des coussins comme elle le souhaite. Elle choisit de s’assoir en se servant d’un coussin. Je lui explique qu’elle peut à tout moment modifier sa posture.

Puis nous rapprochons un petit fauteuil en lui demandant comment elle ressent la distance entre nous.

Comme elle ne comprend pas la question et ne sait que répondre, nous lui expliquons qu’inconsciemment, chacun respecte une distance minimale avec l’autre plus ou moins importante suivant le degré d’intimité et que, présentement, nous voulions choisir la distance qui lui convenait le mieux, ni trop près, c’est intrusif, ni trop loin, ça manquerait de chaleur humaine. Nous matérialisons à l’aide de nos mains cet espace. Nous testons plusieurs possibilités et elle choisit une distance d’environ deux mètres.

Nous lui demandons ce qui a changé depuis notre dernière entrevue, ce qui a commencé à bouger, voire à s’améliorer. Le but est qu’elle interroge plutôt le positif que le négatif. Mais sa réponse est que les douleurs sont toujours aussi intenses et l’empêche de vivre. D’après elle rien ne changera dans sa vie tant que les douleurs y seront présentes. Ce type de raisonnement est une impasse puisqu’il empêche toute modification de sa vie tant que les douleurs ne se seront pas amendées ce qui risquent d’être difficile.

Elle a repensé à notre conversation autour de sa mère et dit s’être aperçue qu’en fait sa mère devait être dépressive, qu’en tout cas elle n’était pas heureuse. Que les choses n’étaient peut-être pas ou toutes blanches ou toutes noires.

Elle explique ne pas avoir fait la tâche d’observation, elle ne ressent dans son corps que de la douleur.

Nous lui expliquons que nous comprenons tout à fait, que nous avons été manifestement trop exigeante dans cet exercice, qu’elle seule sait ce qui se passe dans son corps, qu’elle en est l’experte et que le jour où elle se sentirait prête, elle n’avait qu’à nous en informer. Nous avons volontairement adopté une position basse, lui indiquant ainsi qu’elle gardait le contrôle.

Puis, nous lui fournissons des explications sur ce qu’est et n’est pas l’hypnose, sur le fait que tout hypnose

 est une autohypnose et qu’elle pourra se servir de ce qu’elle va apprendre chez elle. Nous insistons lourdement sur le fait qu’elle garde le contrôle tout au long de la séance, qu’elle peut à tout moment modifier sa position, nous interrompre pour s’exprimer, garder les yeux ouverts si elle préfère, « vous êtes le seule maître à bord ».

Nous lui rappelons que la douleur dépend intimement des émotions et qu’il va donc nous falloir, pour lutter contre les émotions négatives, faire surgir un souvenir de sa vie particulièrement agréable où la douleur n’était pas présente. Il s’agit de lui faire revivre au présent une expérience ressource du passé pour la renforcer. La construction d’un lieu sécure (c’est-à-dire d’une action en relation) représente une première exception aux tentatives de solution.

Elle choisit un souvenir de vacances où elle se promène à moto sur une route de montagne. Nous lui confirmons que c’est un joli souvenir mais que le travail d’autohypnose serait plus efficace si le souvenir impliquait un ami ou un parent avec qui elle a de bonnes relations, le travail sur le plan émotionnel serait bien plus efficace. Après un moment de réflexion, elle me décrit un dimanche à Disneyland avec son époux et ses deux petits enfants. Nous lui faisons évoquer ce jour dans les moindres détails de ses ressentis (VAKOG :  V comme visuel, A pour auditif, K pour kinesthésique, O pour olfactif, G pour gustatif) et prenons note des termes exactes qu’elle utilise et qui nous servirons à construire sa séance d’hypnose.

Pour qu’elle puisse refaire cette séance d’hypnose seule à la maison, nous lui enseignons le 5-4-3-2-1.

Nous lui demandons, les yeux ouverts, d’observer très attentivement 5 objets que ses yeux voient, leur couleur, leur forme, leur taille, leur densité… Puis, les yeux fermés d’écouter 5 sons que ses oreilles entendent, de prendre son temps, un son après l’autre, et toujours les yeux fermés, d’explorer 5 ressentis différents dans son corps, le dernier ressenti étant sa respiration sur quelques cycles. Elle pouvait ensuite rouvrir ses yeux et reprendre le même travail avec 4 objets, 4 sons, 4 ressentis et de poursuivre avec trois objets, trois sons, trois ressentis, puis deux, puis un.

Sa respiration se ralentit, son visage s’aplatit, nous validons « c’est très bien, continuer ainsi ». Ses yeux restent ouverts, « et vos yeux peuvent rester ouverts si c’est mieux pour eux et se fermer quand ils le désireront ».

Nous l’invitons ensuite à revivre la scène dont nous avons discutée ensemble. Nous réutilisons ses propres mots, évoquant ses yeux qui voient les visages heureux de ses proches, les couleurs de leurs vêtements, les manèges, le bleu du ciel, sa peau qui ressent la chaleur du soleil, ses oreilles qui entendent les bruits, les musiques, les cris de joies des enfants, son nez qui sent toutes les bonnes odeurs environnantes. Nous laissons beaucoup de temps de silence, lui laissant le temps de s’immerger complètement dans ce souvenir, de le revivre réellement, de ressentir toutes les émotions positives de ce moment de partage, l’amour qui circule entre eux et d’en ressentir tout ce dont elle a besoin pour les jours à venir pour en faire un concentré d’énergie, de confort, de détente.

L’étape suivante de la séance a été de l’inviter à donner une forme, une couleur, une épaisseur, une densité à ce concentré de bonnes émotions pleines d’énergie, de confort, de détente, de relaxation, juste comme elle en a besoin… « Et quand se sera fait, vous pourrait me faire un signe de tête. » Quelques minutes passent et elle acquiesce. Elle décrit, d’un débit ralenti, une boule comme un soleil rouge, tout doux, chaud qu’elle situe dans sa poitrine. Nous lui suggérons de profiter de cette boule en elle, d’observer comment elle peut lui apporter de l’énergie, du confort, de la douceur, peut-être même un peu de légèreté.

Puis nous l’invitons à regarder ses mains (exercice librement inspiré du livre de Rossi et Hill[1] comme si elle ne les avait jamais vues, comme si c’était la première fois, et de choisir quelle main lui semble la plus apte à lui apporter son aide. Elle va passer de longues minutes à observer ses mains, à agiter ses doigts. Nous lui laissons du temps, « vous avez tout le temps qu’il vous faut ». Elle désigne sa main gauche. Nous lui suggérons alors de laisser couler vers sa main gauche la totalité de ce concentré de détente, d’énergie, de confort, de relaxation, de douceur, de voir comment tout ce dont elle avait besoin venait maintenant se concentrer dans sa main gauche, et comment, quand tout serait dans sa main, elle pourrait refermer son poing sur cette énergie, cette détente, ce confort, cette chaleur, cette relaxation, cette douceur pour que cela soit disponible pour elle chaque fois qu’elle en aurait besoin. Qu’il lui suffirait de fermer le poing de sa main gauche pour sentir diffuser en elle toutes ces ressources, partout où le corps éprouvait le besoin d’énergie, de détente, de confort, de chaleur, de douceur, de relaxation. »

Quelques minutes passent à nouveau et je la vois fermer et ouvrir son poing gauche plusieurs fois de suite. Je valide, « c’est très bien, prenez le temps qu’il vous faut pour sentir comment s’est maintenant dans votre poing et comment vous pourrez vous en servir dans les heures, les jours, les semaines à venir. »

« Et quand votre esprit aura retiré de ce travail tout ce dont il a besoin, à votre rythme, est ce que votre corps pourra bouger doucement, prendre une profonde inspiration et s’étirer ? » Un temps passe et nous voyons sa poitrine se soulever profondément. Nous en faisons autant, nous bougeons doucement nos mains et nous nous étirons tandis que notre patiente fait de même en miroir (de l’intérêt d’utiliser les neurones miroirs !).

Nadia est plus détendue, un sourire flotte sur ses lèvres. Nous l’invitons à fermer son poing quand elle en ressent le besoin et à observer ce qui se passe d’ici notre rendez-vous suivant, 15 jours plus tard.

3ème séance

Nadia entre d’un pas décidé et va s’assoir dans le canapé. Nous nous installons un peu de côté par rapport à elle, à la même distance que la fois précédente. Nous l’interrogeons sur ce qui a pu évoluer depuis notre dernière séance, si elle a pu se servir de ce qu’elle avait enfermé dans son poing. Elle nous dit avoir accepté une invitation à diner chez des voisins, ce qu’elle n’avait pas fait depuis plusieurs mois.

Elle avait eu un peu de difficultés à tenir assise et s’était levée à de nombreuses reprises pour marcher un peu. A son grand étonnement, ses amis n’avaient fait aucune remarque désagréable et s’étaient montrés compréhensifs. Elle avait passé une bonne soirée.

En lui demandant comment elle s’était sentie d’y être parvenue, elle nous a répondu qu’elle avait été fière d’elle. Je lui ai demandé qui d’autre dans son entourage n’était pas étonné de son courage à faire face et était fier d’elle ? Elle a répondu mon époux qui l’avait toujours connue comme une battante malgré l’adversité. Elle a même eu l’impression qu’il l’avait à nouveau regardé avec plus d’amour et il s’était montré très tendre en rentrant à la maison.

Nous avions pensé en préparant notre rendez-vous avec elle, lui proposer une régression en âge, quand petite fille, elle était mal aimée par ses parents quoi que de façon différente. Nous aurions voulu qu’elle imagine son père aidant sa mère à mieux prendre sa place auprès de Nadia et d’imaginer ce qui aurait pu alors être modifié dans sa vie future, comment la vie de famille en aurait été changée et ce qu’elle aurait pu faire de différent. Puis observer comment ce nouvel espace de possibilités pouvait s’intégrer, malgré tout, dans l’ici et le maintenant.

Mais il nous a semblé préférable de poursuivre sur cette valeur de courage et ce sentiment de fierté et de trouver comment l’amplifier pour que cela améliore son quotidien. Nous lui avons donc proposé de travailler en hypnose là-dessus.

« Je vous invite à vous s’installer aussi confortablement que votre corps peut le faire et de fixer un point devant vous, de ne pas ciller, de le regarder avec intensité et avec une telle intensité que peut être que ce point va devenir flou et que vos yeux continuent à fixer ce flou et que les yeux vont peut-être piquer un peu et les paupières devenir tellement lourdes qu’elles auront envie de se fermer ou de clignoter pour rester ouvertes, c’est comme elles veulent, comme c’est le plus confortables pour elles. Et pendant que vos yeux restent ouverts ou bien qu’ils se ferment, ça n’a pas d’importance et tout est bien, une autre partie de votre corps prend conscience de l’appui des pieds au sol, comment ils sont posés, et des mains sur les genoux, les doigts entrecroisés, le moelleux des coussins dans le dos… » Notre débit est lent, uniquement sur l’expiration de Nadia, notre propre position calquée sur celle de notre patiente. « À tout moment, vous pouvez changer de position, m’interrompre…Et vos oreilles entendent mes mots et votre esprit peut entendre d’autres mots, des mots qui conviennent mieux, …. Et vos oreilles entendent également d’autres bruits, le chien qui aboie à l’extérieur, les voitures sur la voie rapide toute proche, …, une autre partie de votre esprit peut également suivre d’autres pensées et ça n’a aucune importance et votre nez sent l’air frais qui arrive dans les narines et puis ensuite l’air tiède, réchauffé dans vos poumons, sur la lèvre du dessus, la respiration qui va et vient, à son propre rythme et tout cet oxygène qui est apporté dans tout le corps, qui circule partout et amène de l’énergie revivifiante et en même temps du confort, de la détente. Et je ne sais pas où s’installe d’abord ce confort, si c’est dans les épaules ou peut être le dos ou même le ventre mais il s’installe, est en train de s’installer. Pouvez-vous déjà le sentir ? Me dire où ? »

Ses yeux se ferment. « Je le sens dans ma nuque, c’est chaud.

Vos yeux se sont fermés pour mieux sentir tout ce confort. Pouvez-vous sentir comment cette sensation de confort qui est chaud s’installe ailleurs ?

Je le sens maintenant dans mon dos.

Pouvez-vous l’aider à grandir encore un peu et progressivement à envahir tout votre corps ? »

Quelques minutes passent et Nadia acquiesce. Son visage est serein.

« Tout en conservant ce confort chaud, pouvez-vous ressentir à nouveau cette fierté d’être parvenue à aller voir vos amis malgré vos problèmes de santé, ressentir ce courage pour faire face, être une battante dans l’adversité ?

Oui », sa parole est lente.

Pouvez-vous faire grandir cette fierté, ce courage qui sont les vôtres ? En imbiber chaque fibre de votre corps ? Où est ce que c’est le plus fort ? »

Sa réponse est longue à venir. Finalement, elle montre son plexus solaire.

« C’est là, entre ma poitrine et mon ventre, ça irradie comme des rayons.

Est-ce que vous pouvez vous en imprégner, en faire des réserves pour les heures, les jours, les semaines à venir ? Prenez tout le temps dont vous avez besoin pour cet exercice. »

Un temps passe, nous ne regardons pas notre montre, nous essayons d’être complètement en accord avec

Nadia pour tenter de ressentir au plus près ce qui se passe en elle. Et puis,

« Quand votre corps aura appris de cet exercice tout ce dont il a besoin pour votre avenir, quand il saura quoi faire, vous pourrez doucement bouger les mains, les pieds, prendre une grande respiration et rouvrir les yeux pour être avec moi, parfaitement réveillée et en forme. »

Quelques minutes passent encore et Nadia ouvre ses yeux et nous nous étirons ensemble tranquillement.

« Je vous invite à observer ce qui va arriver de bon pour vous dans les heures qui viennent. »

Et je mets fin à cette séance.

Suite de la prise en charge de Nadia

Nadia a annulé son rendez-vous suivant pour rejoindre son fils et ses deux petits enfants en Bretagne. Elle a fait la route en trois fois mais y est parvenue. Elle n’a prévu de rentrer que début septembre.

Une partie de ses objectifs est remplie, elle a retrouvé une vie sociale active malgré la douleur qui est toujours présente. Au téléphone, elle nous a dit commencer à réfléchir sur les actions à entreprendre pour démarrer une activité professionnelle.

Lors de notre prochaine entrevue, il nous faudra donc faire le point sur ce qu’elle désire pour la suite de notre travail. Il nous semblerait nécessaire de poursuivre ce travail sur son lien avec son père et avec sa mère

Le cas de Sandra : observation d’une induction hypnotique au détour d’une séance de rééducation

Présentation du sujet

Sandra a 47 ans. Dans les suites d’une hystérectomie compliquée d’un volumineux hématome ayant fait l’objet d’une reprise chirurgicale, Sandra développe des douleurs pelvi-périnéales complexes. C’est une patiente que nous connaissons depuis près de 20 ans. Nous l’avions déjà prise en charge lors de ses deux rééducations du post partum et nous avions suivi l’un de ses fils encore nourrisson pour un problème de bronchiolite récurrent. Elle est désespérée. Son chirurgien, qui a tenté deux infiltrations et un débridage de la cicatrice, a sous-entendu qu’il ne pouvait plus rien pour elle, aucun diagnostic n’a réellement été posé. Les douleurs vont en s’amplifiant depuis plusieurs mois et elle ne sait plus à qui s’adresser. Elle m’explique que son médecin généraliste a prescrit de la kinésithérapie à sa demande.

Sa famille est très soutenante, son fils ainé, étudiant à Paris, lui téléphone tous les entre-midi et son époux est très attentif et prévenant.

Elle est en arrêt de travail depuis trois mois, ne peut plus s’assoir. Elle n’a plus eu de rapport sexuel depuis l’intervention. Elle a cessé toute pratique sportive. Elle ne supporte pas les médicaments prescrits par la médecine de la douleur.

La séance de rééducation devenue une séance d’hypnose

Sandra arrive à ma consultation en larmes, elle n’en peut plus. Nous l’invitons à s’allonger sur la table d’examen dans la position de la grenouille, les membres inférieurs en abduction, flexion et rotation interne, ce qui permet de mettre sa musculature périnéale en position courte de façon à diminuer les tensions musculaires. Habituellement, un travail sur les points gâchettes et en étirements très doux accompagné d’une respiration abdomino-diaphragmatique apaise rapidement la douleur.

Mais ce jour-là, rien ne fonctionne. Ses pleurs redoublent et entre deux hoquets, elle parle de mourir.

Nous nous retrouvons assez désemparée devant ses propos. Néanmoins, nous décidons de nous servir de nos toutes nouvelles connaissances en termes d’accordage. Ce qui est valable en psychologie, l’est tout autant, en kinésithérapie. Nous exprimons donc à Sandra toute l’émotion que ses propos éveillent en nous tout en les accueillant. Elle explique qu’elle pense de plus en plus souvent à la mort et que nous sommes la première personne à qui elle ose en parler. Elle explique également qu’elle a honte de ne plus vouloir se battre mais qu’elle a l’impression que personne ne peut l’aider et qu’il n’y a pas de solution à son problème.

Nous lui confirmons que cette douleur est particulièrement rebelle et puissante et qu’elle n’est pas la première chez qui cette douleur donne envie de mourir, qu’il va falloir se battre contre elle. L’idée est d’extérioriser sa difficulté, que cette dernière ne la définisse pas. On se bat mieux contre une ennemie extérieure qu’intérieur.

Durant cet entretien, Sandra continue à pleurer. Il est un peu plus de midi et son téléphone sonne. Elle sait que c’est son fils et ne veut pas décrocher parce qu’elle ne veut pas l’inquiéter s’il l’entend pleurer.

Nous décidons alors, comme une intuition, de nous servir de cet appel :

« Votre fils appelle tous les jours ?

Oui, tous les jours, il est très inquiet.

Qu’est-ce que ça signifie, votre fils qui est très inquiet et appelle tous les jours, dans votre relation ?

Ben, qu’il s’inquiète parce qu’il tient à moi.

Qu’est-ce que ça signifie, qu’il s’inquiète parce qu’il tient à vous ? Quel sentiment il exprime ?

Ben il m’aime, il a peur pour moi.

Est-ce que dans votre entourage, d’autres personnes vous aiment et ont peur pour vous ?

Il y a mon mari et mon autre fils.

Est-ce que cet amour de votre mari et de vos deux enfants signifie que vous comptez pour eux, que vous avez de la valeur ?

Sans doute…

Que signifie ce sans doute ? Quelque chose vous fait douter ?

Non, je compte pour eux !

Est-ce que je peux vous poser une question un peu bizarre ?

Oui

Où ressentez-vous cet amour que vous porte votre mari et vos deux enfants, dans quelle région de votre corps ? »

Tout en discutant, nous nous sommes mis à suivre son rythme respiratoire, notre voix a baissé d’un ton et notre débit s’est ralenti.

« Dans ma poitrine, dans mon cœur.

Pouvez-vous vous concentrer sur cet amour de votre mari et de vos deux enfants dans votre cœur, lui laisser prendre toute la place nécessaire ?

Oui

Parfois, il peut être plus simple pour se concentrer de fermer les yeux sur une expérience intérieure. »

De grosses larmes coulent encore sur ses joues mais il n’y a plus de sanglots. Ses yeux restent ouverts.

« Ou bien les yeux peuvent rester ouverts avec un regard flou »

Et ses yeux se ferment.

« J’ai encore une idée un peu bizarre, si vous me le permettez ? »

Elle acquiesce.

« Si tout cet amour que vous ressentez dans votre cœur, qui montre que vous avez de la valeur pour votre mari et vos deux enfants, si cet amour avait une forme, une couleur, à quoi ça ressemblerait ?

Comme une pelote de laine, jaune orangé, très chaude, toute douce.

Est-ce que vous pouvez faire grandir cette pelote de laine jaune orangé très chaude et toute douce ? Est-ce que cette pelote de laine pleine de douceur et de chaleur pourrait diffuser dans tout votre corps, partout où votre corps en a besoin, partout où c’est nécessaire pour que de la douceur s’installe là où il faut ? »

Elle acquiesce d’un signe de tête. 

Nous restons silencieuses, toujours au rythme de sa respiration, attentives à sentir ce lien entre nous. Son visage s’apaise, sa respiration se ralentit, tout semble se détendre en elle. Nous poursuivons.

« Quand votre corps aura appris de cette expérience tout ce dont il a besoin pour les heures, les jours, les semaines à vivre, il pourra bouger doucement, votre souffle pourra prendre une profonde inspiration et vos yeux s’ouvrir pour être à nouveau avec moi, parfaitement consciente et éveillée. »

Plusieurs minutes passent encore.

« Profitez de ce moment de détente, de relaxation, de douceur paisible, vous avez tout le temps nécessaire pour que votre corps apprenne ce dont il a besoin. »

Quelques instants passent encore puis nous voyons ses mains s’agiter doucement, un soupir s’échappe et elle ouvre ses yeux.

Nous l’invitons à se rhabiller et lui proposons d’observer d’ici notre prochaine séance comment cette expérience va l’aider dans son quotidien (cette formulation sous-entend que la situation ne peut que s’améliorer).

Elle nous remercie, dit se sentir beaucoup mieux.

Elle enverra un SMS le lendemain pour nous remercier à nouveau, le mieux-être semble persister.

Poursuite de la prise en charge

La prise en charge qui suivie cette séance d’hypnose impromptue, est restée uniquement kinésithérapique avec ses exercices classiques ne s’adressant (levée des tensions musculaires, réentrainement musculaire, mobilisations articulaires, travail de la posture). Mais cette séance d’hypnose a permis de montrer à Sandra qu’il lui restait du contrôle sur ce qui lui arrivait, qu’elle n’était pas seule dans ce combat et que l’ennemi était extérieur. Sandra y a puisé une force qu’elle ignorait avoir en elle et qui a grandement facilité la suite de la prise en charge. Elle est redevenue auteure de sa vie au sens d’Ardoino[2].

Conclusion

Ces deux vignettes sont le reflet de la manière dont j’ai intégré l’hypnose à mon travail de kinésithérapeute.

Je me sers également de l’hypnose dans mes prises en charge en sexologie. Une difficulté principale en sexologie relève de la dissociation. Les gens en difficultés n’ont plus accès à leur plaisir parce qu’ils sont bloqués dans « leur tête ». Or la sexualité, le plaisir, s’incarnent dans le corps. L’homme qui s’inquiète de savoir si son érection est suffisante est spectateur de la relation sexuelle, il n’habite plus son corps. De même, la femme, qui s’interroge quant à savoir si elle va pouvoir orgasmer, n’a plus accès à son corps. Celle qui souffre de vaginisme vit l’autre comme maltraitant et ne peut donc pas le recevoir en elle. 

L’hypnose a très largement contribué à améliorer mes prises en charge.

[1] Hill R Rossi, Ernest Lawrence, Touyarot, Armelle, Zeig JK, Virot C. La technique des mains en miroir : manuel du praticien : une thérapie sensible et réactive au client qui facilite la résolution naturelle de problèmes et guérison corps-esprit" ; mention traduite de : "a client-responsive therapy that facilitates natural problem-solving and mind-body healing. 2021.

[2] Ardoino J. Les Avatars de l’éducation [Internet]. Presses Universitaires de France ; 2000 [cité 16 août 2022]. Disponible sur : http://www.cairn.info/les-avatars-de-l-education--9782130502524.htm

Où se former à l’approche systémique et stratégique ? 

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Formation systémique généraliste

DU clinique de la relation avec l‘université de Paris 8

Mastère clinique de Giorgio Nardone LACT/CTS

Référence

  • Fondation pour la Recherche Médicale. (2023). Tout savoir sur le burn out, le syndrome d'épuisement professionnel. Lien
  • INRS. (2023). Épuisement professionnel ou burnout. Lien
  • Haute Autorité de Santé. (2023). Burnout – Repérage et prise en charge. Lien
  • "Quand le travail fait mal" - Claude de Scorraille Olivier Brosseau Grégoire Vitry aux éditions InterEditions - 22 février 2017 Lien
  • “Efficience et mécanismes de mise en oeuvre de l’approche systémique stratégique dans la résolution des conflits au travail” - Audrey BECUWE, Grégoire VITRY Lien
  • L'étude complète : le syndrome d'épuisement, une maladie professionnelle - Technologia - Lien
  • “Dans l’action sociale, la santé et l’enseignement, davantage de problèmes de santé déclarés, plus souvent causés par le travail − Emploi, chômage, revenus du travail” -  Insee - Lien

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