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Présenté par Claudette Portelli intervenante au congrès international de thérapie brève systémique et stratégique – BSST
1er axiome :
On ne peut pas ne pas communiquer.
On communique par ses mots et ses gestes. On doit être attentif à ce que les autres disent de soi.
Aspects non-verbaux :
- première impression
- eye contact
- proximité
- sourire
Le non-verbal doit être utilisé comme un feu de circulation : vert – orange – rouge
2è axiome :
Chaque communication doit avoir un contenu et une relation.
Contenu et relation sont en interraction l'un avec l'autre.
Contenu <=> Relation
3è axiome :
La nature d’une relation dépend de la ponctuation des séquences de communication entre les partenaires.
Comment bien ponctuer les séquences d’événements.
Les séquences peuvent être ponctuées différemment et la nature de la relation sera déterminante en fonction du choix de la ponctuation.
4è axiome :
Les êtres humains communiquent de façon digitale et analogique
> digitale
- Yes-no, vrai-faux
- c’est ci ou ça
> analogique
- non-verbal (expressions et mouvements)
- langage évocatif
5è axiome :
La communication est soit symétrique, soit complémentaire
- symétrique – basé sur l’égalité
- complémentaire – basé sur la différence
La communication humaine est un ballet perpétuel d’échanges verbaux et non-verbaux qui nous définit comme êtres sociaux. Mais qui écrit la partition de cette danse relationnelle ? Paul Watzlawick, figure emblématique de l’École de Palo Alto, nous a légué cinq axiomes fondamentaux qui décryptent la mécanique sous-jacente de nos interactions. Ces principes, loin d’être de simples observations théoriques, constituent la colonne vertébrale de l’approche systémique stratégique et offrent les clés de compréhension des relations dysfonctionnelles.
Comme le soulignait Robert Neuburger lors d’une conférence sur les couples et familles, “nous sommes tous experts en communication… jusqu’à ce que ça ne fonctionne plus.” C’est précisément dans ces moments de dysfonctionnement que les axiomes de Watzlawick révèlent toute leur pertinence clinique.
Premier axiome : il est impossible de ne pas communiquer
“On ne peut pas ne pas communiquer.” Cette formule, d’une simplicité désarmante, constitue le premier axiome de Watzlawick. Même le silence, même l’immobilité, même l’absence sont des formes de communication. Vous qui lisez ces lignes en fronçant peut-être les sourcils, vous communiquez déjà votre perplexité ou votre concentration.
Dans le contexte thérapeutique, cet axiome prend une dimension particulière. Comme l’explique Une logique de la communication (Watzlawick, Beavin & Jackson, 1972), le patient qui arrive en séance et déclare n’avoir “rien à dire aujourd’hui” communique en réalité une multitude d’informations : peut-être une résistance, peut-être une attente que le thérapeute prenne l’initiative, peut-être un test de la relation thérapeutique.
Les recherches menées au LACT montrent que 78% des patients présentant des troubles anxieux manifestent des comportements d’évitement communicationnel qui sont en eux-mêmes des messages puissants (Vitry et al., 2024). Ces évitements constituent paradoxalement des communications sur l’impossibilité ressentie de communiquer.
Deuxième axiome : contenu et relation, l’indissociable duo
Toute communication présente deux aspects : le contenu (l’information transmise) et la relation (la manière dont cette information doit être comprise). Le message “Ferme la porte” contient une information simple, mais la relation sera radicalement différente selon qu’il est prononcé avec douceur, hurlé avec colère, ou murmuré avec complicité.
La relation englobe et qualifie le contenu, créant ce que Watzlawick appelle une “métacommunication” - une communication sur la communication. Dans Changements : paradoxes et psychothérapie, Watzlawick, Weakland et Fisch (1975) démontrent comment les problèmes relationnels persistent souvent parce que les tentatives de solution se concentrent sur le contenu en ignorant le niveau relationnel.
Un exemple éloquent se trouve dans les conflits avec la hiérarchie en entreprise, où 63% des tensions persistantes résultent d’une confusion entre ces deux niveaux. Le subordonné croit discuter du contenu (une procédure, une décision), tandis que le supérieur perçoit une remise en cause de la relation hiérarchique elle-même.
Troisième axiome : la ponctuation des séquences de communication
La communication n’est pas un flux continu mais une séquence d’échanges que chaque participant “ponctue” différemment. Chacun structure la séquence selon sa perception, créant ainsi sa propre version de la réalité.
Prenons un couple en conflit : lui se plaint que sa partenaire se renferme constamment, ce qui le pousse à la harceler de questions. Elle rétorque qu’elle se tait précisément parce qu’il la bombarde d’interrogations. Qui a commencé ? Impossible à déterminer objectivement, car chacun ponctue la séquence à sa manière.
Cette différence de ponctuation est au cœur de nombreux troubles relationnels. Dans les cas de harcèlement moral, par exemple, l’agresseur et la victime ont des ponctuations radicalement opposées de la même séquence d’interactions, ce qui rend le phénomène particulièrement pernicieux.
Les études menées par le Centre de Thérapie Stratégique d’Arezzo révèlent que dans 82% des cas de conflits conjugaux persistants, les partenaires présentent des ponctuations contradictoires des mêmes événements (Watzlawick & Nardone, 2000).
Quatrième axiome : communication digitale et analogique
Les êtres humains communiquent de deux façons : digitalement (par les mots, le langage verbal) et analogiquement (par les gestes, l’intonation, les expressions faciales). Le langage digital excelle pour transmettre des informations, tandis que le langage analogique exprime mieux les émotions et les relations.
Le problème surgit lorsque ces deux modes entrent en contradiction. Lorsqu’une personne déclare “Je vais très bien” tout en affichant une mine défaite et une voix tremblante, quel message faut-il croire ? Généralement, c’est la communication analogique qui l’emporte dans notre perception.
Cette dissonance est particulièrement visible dans les phobies sociales, où le patient peut verbalement exprimer son désir d’interactions sociales tout en manifestant physiquement des signes intenses d’anxiété. Les recherches du LACT montrent que l’hypnose conversationnelle est particulièrement efficace dans ces cas, car elle permet de travailler simultanément sur ces deux niveaux de communication.
Cinquième axiome : interactions symétriques et complémentaires
Toutes les relations humaines s’inscrivent dans deux catégories : symétriques (basées sur l’égalité) ou complémentaires (basées sur la différence).
Dans une relation symétrique, les partenaires se comportent en miroir, cherchant à maintenir l’égalité. Dans une relation complémentaire, l’un occupe la position “haute” (one-up) et l’autre la position “basse” (one-down), comme dans la relation parent-enfant, médecin-patient, ou enseignant-élève.
Aucun de ces modèles n’est intrinsèquement meilleur que l’autre. Les problèmes surviennent lorsqu’une relation devient rigidement symétrique (escalade) ou rigidement complémentaire (domination excessive). La santé relationnelle réside dans la flexibilité, la capacité à passer d’un mode à l’autre selon le contexte.
Cette rigidité est au cœur de nombreux troubles de la personnalité, notamment le narcissisme où la personne est incapable d’accepter une position autre que “haute” dans toute relation.
La double contrainte : quand les axiomes s’entrechoquent
L’un des apports majeurs de Watzlawick est sa théorie de la double contrainte, situation où les axiomes entrent en conflit, créant un paradoxe communicationnel insoluble pour le récepteur.
Imaginons une mère qui dit à son enfant “Viens m’embrasser” tout en se raidissant visiblement lorsqu’il s’approche. L’enfant reçoit simultanément un message verbal d’approche et un message non-verbal de rejet. Quelle que soit sa réaction, il sera “en faute” : s’il s’approche, il désobéit au message non-verbal ; s’il reste distant, il désobéit au message verbal. Ces situations de double contrainte sont particulièrement fréquentes dans les familles où se développent des troubles obsessionnels compulsifs.
Applications cliniques : de la théorie à la pratique
Les axiomes de Watzlawick ne sont pas de simples curiosités théoriques mais des outils cliniques puissants. En thérapie systémique stratégique, ils permettent d’analyser finement les dysfonctionnements communicationnels et d’intervenir avec précision.
Face à un patient souffrant de doute pathologique, le thérapeute peut identifier comment la ponctuation particulière des séquences de communication (troisième axiome) contribue à maintenir le problème. Dans les cas de troubles paniques, c’est souvent la confusion entre communication digitale et analogique (quatrième axiome) qui est en jeu.
Le dialogue stratégique développé par Giorgio Nardone s’appuie directement sur ces axiomes pour créer des interventions thérapeutiques ciblées. En jouant délibérément sur les différents niveaux de communication, le thérapeute peut aider le patient à sortir des boucles communicationnelles pathogènes.
Le paradoxe de la spontanéité : quand les axiomes se retournent contre eux-mêmes
L’un des aspects les plus fascinants des travaux de Watzlawick est son exploration du paradoxe de la spontanéité. Comment être spontané sur commande ? Comment ne pas penser à un éléphant rose quand on vous demande de ne pas y penser ?
Ces injonctions paradoxales illustrent parfaitement les limites de notre contrôle sur la communication. Elles sont particulièrement pertinentes dans le traitement des troubles anxieux, où l’effort même pour contrôler l’anxiété devient souvent la source principale d’anxiété.
Les prescriptions de tâches paradoxales constituent une application directe de cette compréhension. En prescrivant au patient de faire délibérément ce qu’il redoute (par exemple, s’inquiéter intentionnellement pendant 30 minutes par jour), le thérapeute transforme un comportement involontaire en comportement volontaire, brisant ainsi le cycle de l’anxiété.
Conclusion : vers une communication consciente
Les axiomes de Watzlawick nous rappellent que la communication n’est pas un processus transparent mais un phénomène complexe, chargé de pièges et de paradoxes. Comprendre ces mécanismes ne garantit pas une communication parfaite – rien ne le peut – mais offre des outils précieux pour identifier et résoudre les dysfonctionnements relationnels.
Comme le soulignent Vitry et al. (2024), la pathologie ne réside pas dans l’individu isolé mais dans les patterns de communication qu’il co-construit avec son entourage. Cette perspective déplace le focus thérapeutique de l’intrapsychique vers l’interactionnel, ouvrant de nouvelles voies pour le traitement des troubles psychologiques.
Si vous vous reconnaissez dans certains des schémas communicationnels dysfonctionnels évoqués dans cet article, sachez que des solutions existent. Les consultations spécialisées en thérapie systémique stratégique peuvent vous aider à identifier et à transformer ces patterns relationnels problématiques.
Car comme aimait à le dire Watzlawick lui-même : “Le problème n’est pas le problème ; c’est votre façon de le gérer qui est le problème.” Et parfois, il suffit de changer sa façon de communiquer pour que tout change.
Références
Watzlawick, P., Beavin, J. H., & Jackson, D. D. (1972). Une logique de la communication. Éditions du Seuil.
Watzlawick, P., Weakland, J. H., & Fisch, R. (1975). Changements : paradoxes et psychothérapie. Paris: Éditions du Seuil.
Watzlawick, P., & Nardone, G. (2000). Stratégie de la thérapie brève. Éditions du Seuil.
Vitry, G. et al. (2024). Le grand livre du diagnostic systémique et de l’intervention stratégique. Paris: Dunod.
Vitry, G. (2024).Thérapie brève systémique stratégique. DeBoeck
Vitry, G. et al. (2023). Comprendre et soigner les addictions. Dunod.
de Scorraille, C. et al. (2017). Quand le travail fait mal. Érès.
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